al-islam
  L'ÉPOUX IDÉAL
 

 




L'ÉPOUX IDÉAL

 

Introduction / Avant-propos

1) L’époux en tant que chef de famille .

2) Un chef qui est aussi un serviteur .

3) Considération pour le sexe faible .

4) Rôles et devoirs d’un époux modèle .

5) Injustices commises et condamnables .

6) Obligations vis à vis de l’épouse .

7) Tolérance dans le vrai sens du terme et ses limites .

8) Complaisance , et ses limites .

9) Le modèle de l’époux idéal

10)La règle d’or qu’est le critère établi dans le Saint Qour’an.

11) L’exploitation abusive de l’épouse .

12) Le droit de la femme :

- de faire chambre à part

- ou d’un appartement séparé .

13) Les dépenses du ménage .

14) A propos du divorce (Talàq) .

15) Les conséquences d’un divorce .

16) La pudeur par rapport à l’adultère .

17) Au sujet des expériences extra maritale .

18) La question d’une deuxième épouse .

19) Remontrance d’un époux : Les limites .

20) Consolation d’une épouse .

21) Les biens de l’épouse .

22) La réclamation des présents existants.

23) Au moment du divorce .

24) Le lien sacré de l’affection familiale .

25) La femme en tant que naqsoul-aql (Faible d’esprit).

26) La création de la femme à partir de la côte de l’homme

27) Les droits de l’épouse .

28) Les soupçons non fondés que l’on fait parfois peser sur la femme .

39) Les devoirs d’un père de famille .

30) La suspension d’un divorce .

31) Le juste milieu .

32) Conclusion .







PRÉFACE.


Le présent ouvrage fait suite à la contrepartie précédemment publié par la même édition “le Madjlissoul-Ouloman en Afrique du Sud (Port Elisabeth)”

Sous le titre de “Mar’atous-swalilah” ou l’épouse idéale .

Car après le rappel des devoirs de l’épouse vis à vis de son époux , il était impératif de définir les devoirs de celui-ci envers son épouse.

Il faut ajouter ici qu’en raison des concessions qui lui sont généralement consenties , certains époux se sont arrogés des privilèges qui ne leur sont pas dus .


Outre le “Houqouq” Les devoirs et obligations selon les ordonnances qui en fait , ne constitue que la base , le minimum requis du “Nikah” avec pour objectif un mariage harmonieux et durable , le mari (que l’on nomme maître de maison) se doit de consentir à d’autres sacrifices afin d’assurer succès et bonheur chez lui .

De son côté , l’épouse aura à cœur de l’encourager à l’accomplir son devoir d’époux . La réussite du maître de maison ne se mesure pas au degré d’autorité qu’il arrive à exercer ; mais , au contraire à l’intensité à la pureté des sentiments qui l’animent et au dévouement pour sa famille , ainsi que Rassouloullah (S.A.W) nous l’a recommandé .


Le présent ouvrage vient donc nous rappeler ces recommandations faites par le Saint Prophète (S.A.W) à l’intention des époux afin qu’à travers le temps on s’en souvienne . Le propos d’un tel ouvrage n’est pas le “Fiqh” , ni le traitement des droits légaux de époux . Il essaie seulement de mettre en exergue les dites recommandations selon leur contexte Islamique propre, en vue d’une harmonie conjugale basée sur les préceptes religieux qui nous assure un bonheur durable , voire éternel et transcendant dans l’au-delà .


Les devoirs et obligations de l’épouse n’en sont pas pour autant sous-estimés . On se référera à ce sujet à la contre partie de l’autre ouvrage intitulé “Al-mar’atous-swalilah” . Chacun dans le couple doit prendre ses responsabilités et œuvrer pour le bien-être de la famille .




L’époux en tant que chef de famille


Les hommes ont autorité sur les femmes , en vertu de la préférence que DIEU leur à accordé sur elles , et à cause des dépenses qu’ils (les hommes) font pour assurer l’entretien de leurs épouses . (Sourat’Annissà :Ayat 34 .)


Dans ce verset , ALLAH Tàala s’est référé à l’époux en employant le terme Qawwàmoun (Qui est la forme plurielle de Qawwàm) . C’est le terme qu’on emploie , en arabe , pour désigner l’administrateur responsable du bon fonctionnement d’un système donné . A ce titre l’époux est le chef avec toutes les prérogatives que sous-entend ce titre et qui sont précisées en des termes non équivoques dans un texte sacré : Le Qour’an ëHakim .


Tout comme une nation , ou une tribu , a besoin d’un chef pour la représenter , une famille unité embryonnaire dans une société se doit d’avoir un chef à qui revient de droit cette charge . Il y sera régent et représentant de l’ordre , et veillera à ce que tout s’y déroule dans le respect de la Chariat .


Ainsi bien que les droits de la femme soient clairement définis dans le Saint Qour’an , c’est l’homme qui au sein du couple détient la supériorité des responsabilités des droits et des charges . Cette supériorité de l’homme est clairement définie dans le Saint Qour’an et confirmée par ailleurs dans les Hadices du Saint Prophète


Cependant , l’homme n’est pas libre d’user cette supériorité et de diriger sa famille dont il doit répondre de la conduite . Il ne peut interpréter à sa guise la notion d’autorité qui lui a été confié et à laquelle sont attachées des conditions bien précises . Il ne pourra , par exemple , faire subir à sa famille des privations inutiles ni lui imposer des corvées injustifiées .


L’obéissance que lui doit son épouse ne doit pas être prétexte à abuser de cette situation ou à installer une relation dominante et soumise chez soi . Le rang de chef auquel est élevé l’époux ne lui accorde aucunement le droit de refuser à ses dépendants les droits qui leur reviennent (Houqouq) et qui ont été clairement stipulés dans le Qour’an Madjid . Une attitude despotique et austère au service de la famille va à l’encontre même de l’enseignement islamique . En d’autres mots , l’époux ou le père n’est pas autorisé à imposer sur sa famille ses caprices ou ses volontés de façon despotique. Car Le Prophète (S.A.W) a dit : “Chacun de vous est un pasteur et à ce titre , aura à répondre du groupe de personne dont il aura eu la charge” .


Le jour du jugement dernier “Qiyàmat” c’est devant ALLAH lui même que l’époux aura à répondre et à justifier de son comportement et de la façon dont il s’est acquitté de la tâche sacrée qui lui a été confiée à l’égard des siens . La famille étant une amànah de Dieu confiée à un mortel ; c’est en effet une lourde tâche que d’y rendre justice tout en respectant les droits et obligations de chacun , conformément aux injonctions divines . Ce jour-là Yaum’oul Qiyàmat chacun souhaitera ne pas être à la place de l’accusé que sera l’époux , le père ou le chef qui n’aura pas su s’acquitter de ses responsabilités . A ce sujet , le Qour’an Madjid atteste que le Yaum’oul Qiyàmat sera le jour ou l’homme fuira son frère , sa mère , son père , sa femme et ses enfants .


Il est impérieux que tout chef de famille prenne connaissance , avant même d’assumer ses fonctions , de ses multiples devoirs s’il veut éviter de se trouver confronter à des responsabilités pour les quelles il ne s’était pas préparé . C’est dans ce but que le Saint Prophète de l’Islam nous a dit : “Prenez connaissance (de vos devoirs) avant qu’on ne vous en demande des comptes (Le jour du jugement)” .



Chef et Serviteur


C’est Hazrat OUMAR (R.A.) qui disait : “Le chef d’une communauté (Oummah) n’en est que le serviteur . Ce principe n’en est que plus vrai pour la communauté réduite qu’est la cellule familiale . De la façon la plus désintéressée l’époux s’attellera à la tâche de servir harmonieusement du dessein divin qu’est l’humanité à l’échelle supérieure .


Sur ce plan , nous n’avons qu’à suivre l’exemple “Sounnah” que nous a légué le Saint Prophète de l’Islam à travers les Sahabahs et ses disciples quant à la gestion familiale . Ainsi , nous voyons Rassouloullah (e) assister personnellement dans les menus travaux du ménage ; comme la couture , le nettoyage , le balayage , la lessive ou la tâche de s’occuper du bétail domestique . Si le Saint Prophète (e) en personne n’a pas dédaigné les activités domestique , comment pouvons nous , qui ne sommes que des vulgaires pécheurs nous montrer orgueilleux ou exigeants en dépit du modèle vivant dont nous avons été gratifié . Le verset suivant nous dit bien “En vérité , vous avez trouvé un modèle excellent en la personne et en l’exemple de Mohammad Rassouloullah (S.A.W), vous qui avez espoir de rencontrer ALLAH tout puissant le jour du jugement” .

Il devient , dés lors , obligatoire (wadjib) à tout musulman de se conformer au modèle cité et de s’en inspirer à tout moment . Nous réaliserons alors combien nous , qui nous appelons fidèles croyants (mou’min) avons délaissé la sainte pratique du Sounnah pour adopter des coutumes contraires aux recommandations de l’Islam .


Sur une plus grande échelle , un chef d’état (appelé “Père de la nation”) jouit du respect que l’on doit à un chef , et tous les droits et privilèges liés au poste qu’il occupe lui sont reconnus et accordés Cependant , tout ceci s’annule à partir du moment ou il est établi qu’il a usé de sa position pour commettre des injustices ou pour défendre des intérêts personnels . De même , le maître de maison , père de famille est condamnable (religieusement parlant)s’il s’avère être abusif de la position qu’il occupe . Il est supposé se montrer altruiste en ce qui concerne le bien-être familial reconnaître et satisfaire les droits de sa famille et de ses enfants tels qu’ils leur ont été conférés par la Chariat. Sous aucun prétexte il devra chercher à dominer les autres membres de sa famille sans enfreindre à la loi du Chariat qui établit les droits de la femme dits Houqouq .


Il est du devoir sacré aussi du maître de maison de veiller à ce que sa maisonnée se comporte strictement selon les préceptes de la Religion “Din” .Tous ensemble ils percevront dans le droit chemin grâce au guide (Nassihah) au recours à la sagesse , à l’esprit de sacrifice et de dévotion , à la gentillesse et de l’affection que témoigneront les époux exemplaires . C’est en se dévouant et en se dépensant qu’on obtient le (Paradis) , et non pas en réclamant ou en cherchant ses propres avantages et privilèges .

De la considération pour le sexe faible


“Comportez vous envers elles (vos épouses) suivant la coutume Si vous éprouvez de l’aversion pour elles , il se peut que vous éprouveriez de l’aversion contre une chose en laquelle DIEU a placé un grand bien” : Sourat An Nissà (Ayàt 19) .

Ce verset ainsi que d’autres Ayàt du Saint Prophète , aussi bien que des hadices semblent conférer à l’homme un rôle de dirigeant par rapport à la femme , mais c’est un dirigeant qui n’usera pas d’arrogance , ni d’un caractère impulsif et abusif donc il acquittera son devoir vis à vis de son épouse .

Qour’an Madjid sur l’esprit de justice et de tolérance dont l’homme devra faire preuve notamment devant les caprices ou autres imperfections de l’épouse , en égard à la nature féminine . L’homme ne réagira pas de façon brutale ou inconsidérée devant les petites remarques en apparence désobligeante . Il tiendra compte du fait que la femme naît parfois , avec un certain désavantage sur le plan affectif et psychologique .En effet , il est proverbial de dire que la femme en général manque de prévoyance ou parle souvent sans réfléchir , et ceci est généralement admis à tort comme une réalité . Par contre , il n’est pas admissible qu’un homme se comporte de la même façon , il est sensé faire preuve davantage de fermeté , s’il tient à mériter le rang de supériorité qui lui est conféré .


Certains , incapable de se contrôler réagissent brutalement aux “sottises” de leurs conjointes , et vont jusqu’à les maltraiter . Il se montrent dans ces cas , indignes de la position supérieure qu’ils occupent et ne font là que preuve de lâcheté . C’est déshonorant pour l’homme lui-même de battre ou d’injurier sa femme . A ce sujet le Saint Prophète (e) de l’islam a dit : “Le vrai homme n’est pas celui qui ne fait qu’anéantir un adversaire ; c’est aussi celui qui sait contrôler sa colère et soi même . Et l’on conviendra que la pauvre épouse n’est même pas un adversaire” .

Le mari musulman est appelé à réagir avec dignité , équité et gentillesse . Le chef qu’il est ne perdra pas de vue le Chef Suprême au-dessus de tous et envers qui il doit rendre des comptes . Il apprendra donc à ravaler ses colères et à mieux valoriser cette amànah qu’est son épouse , créature de DIEU pour son bien-être et confort .


Que le mari se souvienne que la conjointe n’est pas une possession c’est la propriété du Créateur Suprême . C’est au Nom Sacré de DIEU qu’il l’a épousé (en Nikàh officiel) . C’est l’un des propos du Saint Prophète de l’Islam ( e ) lors du sermon du pèlerinage d’adieu (Hadjatoul ) . C’est à l’époux maintenant de mesurer la gravité d’un acte inconsidéré, si jamais il s’avise à frapper sa femme . Il devra au contraire la protéger , l’honorer et la respecter jusqu’à la fin de ses jours (à tous les deux) tout au long de la vie temporelle et éphémère d’ici-bas .


“La piété est la meilleure caractéristique qui soit” , nous dit encore un hadice du Saint Prophète ,paix soit sur lui. Et c’est grâce à la bonne conduite du point de vue morale et spirituel , que l’on accède à la vrai piété . Sans cela , l’homme est capable de sombrer au niveau bestiale ; indigne d’être classé même dans la catégorie dite des animaux . Quant à la piété des hommes il y a , bien entendu les différents degrés auxquels il essaie de s’élever , et là , le comportement d’un homme vis-à-vis de sa femme est un indice sûr du degré de sa supériorité qu’il occupe dans la hiérarchie . C’est ce que nous confirme un autre hadice de Rassoul’ Karim’ (S.A.W).

La femme présente , forcément , certains traits de caractère et des réactions pas toujours agréables à l’homme ; c’est sa nature . Mais en compensation , elle a beaucoup de qualités dont personne ne pourrait s’en passer . Le Qour’an Hakim’ exhorte l’homme à éviter de se plaindre de ces mêmes défauts afin de mieux reconnaître le vraies qualités dont a été dotée la femme .


A ce sujet , le Saint Prophète (S.A.W) nous conseille en ces termes : “l’époux mou’min’ ne doit jamais détester sa conjointe même si celle-ci fait parfois l’objet d’un mécontentement quelconque elle possédera toujours des qualités pour compenser une faiblesse” (Mouslim’)


Tout époux doit s’attendre à un moment ou un autre à une certaine désobéissance ou à de l’indiscrétion chez la femme . Il sera ainsi averti et préparé à toute contrariété dans ce sens . Lorsqu’elle voudra agir à sa guise ou se montrer capricieuse , il s’agira de se calmer en se rappelant les bontés antérieures tout en se disant ,que finalement , il s’agit d’un être humain libre et non un esclave dont on dispose comme on veut .

Et le Prophète de conclure dans ce hadice en ces termes “Le mou’min’ fera preuve du Iman (Foi) lorsqu’il se sera façonné le caractère qui convient au rang qu’il occupe , et qu’il se montrera le plus gentil possible vis-à-vis de sa femme .


En effet , l’une des conditions essentielles pour parvenir à une foi parfaite (Imàn) c’est le meilleur traitement possible qu’on accordera à son épouse . Cette seule considération a été décrite dans bien des hadices comme un acte de vertu en soi sans qu’une réciprocité (de la part de l’épouse) ne soit nécessaire .Celle-ci n’est pas obligée de montrer son affection ou son obéissance pour obtenir les faveurs qui lui sont dues normalement . Le mari se comportera de la meilleure façon qui soit , à tout moment , vis-à-vis de son épouse même si celle-ci arrive à se montrer irascible ou capricieuse par moment . Ceci peut lui valoir le Pardon Divin , car le Saint Prophète (S.A.W) nous dit bien : “Les meilleurs d’entre vous sont , très certainement , ceux qui ont le meilleur comportement vis-à-vis de l’épouse” .


L’attitude que chacun doit adopter vis-à-vis de son épouse sera donc une attitude digne d’un époux aimant , imprégné de noblesse . Sans cela , toute la piété du monde dont est capable un homme est inutile . L’époux ne saurait se dire pieux et honnête si l’épouse doit se plaindre du traitement qui lui est réservé .


Cette partie de notre devoir à tous est importante à tel point que si nous y manquons , le reste n’a plus de sens .Nous manquerions à notre devoir d’homme .

Des simples gestes bêtes en apparence , comme par exemple encourager son épouse à manger , revêt toute son importance en ce qu’il constitue un acte de récompense , c’est à dire une action qui appelle la grâce divine .


Ainsi , lui pardonner ses petites fautes , lui apporter assistance tout en l’aidant dans les petits travaux de ménage , lui faire des cadeaux de temps en temps , subvenir à tous ses besoins , lui éviter des peines ou les corvées inutiles , lui épargner le souci des responsabilités trop lourdes faire part d’indulgence et de patience sont autant de façon recommandée par l’Islam susceptibles de nous élever et de nous rendre digne de notre récompense , dans l’au-delà devant DIEU . Il est tout à fait significatif que dans son tout dernier sermon en ce monde ? le Saint Prophète (e) nous recommande une fois de plus : Etre compatissant avec celles que nous épousons car en vérité , elle nous est assujetties” .


En effet , l’épouse se soumet à l’autorité et se trouve sous l’entière responsabilité de son mari (par les liens sacrés du mariage) . Elle fait tout ce qui est humainement possible afin de plaire à son mari et veille constamment aux besoins et au bien être de celui-ci . Il est donc juste que l’homme n’en abuse pas , compte tenu de la dépendance et de la situation de la femme . La maltraiter serait faire preuve de lâcheté et un manquement à une règle élémentaire de la Religion telle qu’elle est prêchée par le Saint prophète (S.A.W).


Rôle et Devoirs d’un époux modèle


“Oh peuple des croyants ! Trouvez votre salut et celui de vos familles (femmes et enfants) en vous éloignant des feux de la Géhenne” Sourat Tah’rim .

“Et recommandez à votre famille le Salât et faite le avec persévérance” Sourat Taha .


Le rôle du mari ne se limite pas au devoir de pourvoir aux besoins matériels de sa famille . Il doit aussi veiller à l’aspect éducatif moral et spirituel des dits besoins s’il veut assurer ses vraies responsabilités en tant que père de famille . Car il ne faut pas oublier que ces dernières obligations sont en deçà et au-delà de celles , relativement élémentaires que de pourvoir sa famille en besoin matériels , sont toutes éphémères puisqu’ils ne sont utiles que pour notre vie terrestre mais pour notre séjour éternel dans l’au-delà (le àkhirah) Il est donc du devoir sacré du chef de famille de donner aux siens un enseignement des rudiments de la religion “Dini-tà-lim” tout en sauvegardant en toues circonstances le respect de la moralité “Akhlàqi-tariqah” ce qui constitue la voie toute tracée vers le salut Spirituel . Cette dernière obligation est , en fait , toute prioritaire .


Il est établi que les besoins en termes religieux (dini) , moraux (akhlàq) et spirituels (rouhàni) sont les droits fondamentaux (houqouq) auxquels peuvent aspirer toutes familles . Il est dommage de constater parfois que ce devoir pieux et combien important , est relégué à l’arrière - plan de nos activités quotidiennes Nous nous leurrons volontiers en croyant nous être acquittés de nos obligations du moment en nous subvenant uniquement , aux besoins matériels . D’ailleurs , ne passons-nous pas notre temps dans la vaine poursuite des biens matériels de ce bas monde ?


Dans la frénésie bien connue qu’est l’accumulation des biens matériels afin de se faire un nom ou rehausser leur prestige , ils sont légions à négliger ou à sous-estimer les devoirs familiaux . Et si on s’en occupe c’est rarement en conformité avec ses préceptes établis en Islam au contraire , c’est très souvent pour éloigner la famille de la Voie à suivre “Dini-tariqah” et emprunter le sentier de la perdition .


En tant que Chef de file “Diné-hakim” l’homme est soumis au départ aux lois de la Chariat et l’une d’elles le rend responsable de la direction que peut prendre sa progéniture . Il est de son devoir de veiller à la bonne conduite de chacun tout en s’intéressant au bien être général . Et cette responsabilité est telle qu’il doit rester constamment vigilant . Son rôle de guide exige de lui une mobilisation permanente de toutes ses facultés et des moyens à sa disposition afin de mener à bien sa difficile tâche avec comme objectif primordial l’aspect religieux et spirituel de l’éducation garant des bienfaits réels qui , seuls , comptent lorsque nous aurons tous trépassé de cette vie matérielle .

Tout chef de famille se doit de guider tous ceux qui dépendent de lui sur le difficile chemin de la droiture “Sirâtul-Moustaqim” . Comme toute position de supériorité , son titre de “Chef” fait de lui un homme responsable . Il est tenu de protéger sa famille non seulement contre les rigueurs et aléas que comporte la vie terrestre , mais également contre la pollution spirituelle qui nous guette de partout en ce monde de matérialisme à outrance .


“Le chemin minés menant aux enfers sont embellis de choses attirantes ; celui du Paradis est enveloppé de dure labeur et de sacrifices” nous prévient le Prophète (S.A.W) Paix soit sur lui .


La raison d’être pour un chef de famille , c’est de pouvoir guider son troupeau tout en le gardant des assauts divers et le protégeant de tout danger , au mieux de ses possibilités .

Le dessein divin , en envoyant l’homme en ce monde n’est pas sa perdition mais le contraire . Les biens matériels , le prestige , le statut social , etc. ....sont autant de moyens à sa disposition pour l’aider à mener à bien sa tâche ; il ne faut cependant pas que l’homme méprenne et croit que ces avantages et leur quête soient la finalité de sa vie terrestre. les tentations charnelles et autres - nafsàni - sont autant d’obstacles à contourner, à franchir : le droit chemin à suivre . Agissant en éclaireur, il désignera à ses suivants les embûches après qu’il les aie évitées lui même. Son devoir prioritaire sera de veiller à leur bien être tant moral que spirituel de sa femme dont il assume l’entière responsabilité sur tous les plans. Tout père de famille doit avoir à cœur l’éducation religieuse de sa progéniture. si nous faisons nous mêmes notre examen de conscience, nous nous rendons compte de beaucoup de nos manquement, nous en sommes sûrs.


En effet, nous n’avons qu’à regarder autour de nous, pour voir à quel point chacun s’acharne à s’enrichir et à courir après ce monde illusoire qu’est celui des plaisirs sensuels et flatteurs, très souvent on se dépense tellement dans les futilités que, le soir venu , il ne nous reste plus suffisamment de temps ni d’énergie à nous consacrer aux devoirs envers notre famille. Et si on nous appelle alors à une quelconque réunion d’amis, nous délaissons volontiers le foyer tant est grande l’attraction extérieure. outre notre devoir de donner le bon exemple, nous nous devons de nous pencher sur les besoins ne serait-ce qu’affectifs, de nos proches.


Une réflexion élémentaire , ou une simple méditation , suffirait à nous faire prendre conscience des rudiments d’une relation familiale saine et de nos devoirs envers notre famille . On se rendrait compte alors qu’on est le responsable et dirigeant de la demeure , et non pas un tyran égoïste (Khàin) qui abuse de la position qu’il occupe dans ce contexte donné . Il se doit , au contraire , de gérer sa maison avec la plus grande prudence et dignité .


Malheureusement , on choisit le plus souvent de fuir sa responsabilité en inventant des alibis . C’est ainsi qu’au cours de son existence sur terre, l’homme , se forgera des responsabilités qui l’empêcheront de s’adonner plus consciencieusement à sa vie familiale . Il sera plus apte à s’occuper des affaires d’autres familles que de sa propre famille .D’autre part , il s’intéressera tant aux choses publiques des affaires , du commerce , de la négoce , qu’il ne lui restera aucun temps libre à consacrer à l’éducation et l’enseignement religieux de la famille . ALLAH le tout puissant ne nous a certainement pas envoyé sur terre pour que nous nous occupions à de nous enrichir ou que nous fassions de nos vaines ambitions notre raison d’être . On oublie souvent cette consigne du Saint Prophète de l’Islam selon laquelle on doit œuvrer que pour une vie faite de gains purement Halàl (autorisés) car a-t-il dit : “Gagner durement sa vie (selon les normes Halàl) est de notre devoir le plus sacré après celui d’accomplir nos prières obligatoires (far’dh’)”.


Ainsi l’homme n’est autorisé que le nécessaire et halàl pour son séjour terrestre . Ses préoccupations mondaines , ne doivent à aucun moment empiéter sur ses devoirs familiaux , au risque d’avoir à en répondre au jour du jugement dernier (Qiyàmat) . Il y sera alors tenu responsable de l’état d’ignorance ou d’immoralité de sa famille . Ses autres préoccupations d’autant plus qu’elles auront été futiles et inutiles ne seront être des arguments valables pour justifier ses manquements envers les siens .


A l’instar de ceux qui pour des affaires négligent leurs familles , les religieux (mouballigh - missionnaires) les théologiens et autres savants y tombent également sous le coup de la loi s’ils prennent pour prétexte de leurs activités (sincères qu’elles puissent être) pour manquer à leur devoirs non moins sacré , envers leur famille . Les meilleures intentions ne sauraient remplacer ce devoir impérieux sur lequel à tant insisté le Saint Prophète (S.A.W) lui même . Rien en fait , ne justifie l’abandon du devoir d’éduquer sa progéniture et de veiller à sa formation morale et religieuse . C’est là que commence le vrai Tabligh (mission) charité bien ordonnée ....


Et le Qour’an madjid nous avertit : “O peuple fidèle ! Protégez vous ainsi que les vôtres des feux .” (de l’enfer) .


La Chariat ne recommande pas de négliger sa propre famille même si c’est pour aller enseigner aux autres (Tabligh) .

La famille a priorité “Houqouq” sur celle que peuvent avoir toutes autres obligations . Parents , enfants épouses , frères , chacun a son dus qu’il s’agit de respecter . C’est le “Houqouq” de chacun selon son mérite .

Bien qu’on ait des devoirs vis à vis de ses parents par exemple , on ne doit pas (pour satisfaire ceux-ci) négliger ceux qu’on a vis à vis de ses enfants ou de ses épouses . On ne doit pas satisfaire une priorité au dépens d’une autre : qu’il s’agit d’établir une hiérarchie dans l’ordre de ses priorités afin d’éviter des conflits et des mécontentements . C’est le cas lorsqu’on tente volontairement , de se servir d’une priorité ou on se laisse absorber afin de fuir une autre qu’on veut éviter . Il s’agit de faire la part à chacune d’elles . Nous y reviendrons ultérieurement .


Ainsi le missionnaire “mouballigh” ne peut trouver de justification si sous prétexte de poursuivre sa mission , il abandonnerait , ou même négligerait ses devoirs familiaux . Car sa famille , comme toute famille , constitue une unité sans laquelle la Communauté n’existerait pas . Sa responsabilité vis-à-vis de cette unité familiale l’emporte d’emblée sur toute autre responsabilité qu’il peut s’assigner de façon volontaire . En tant que chef “Hakim” de sa maisonnée et , de surcroît , missionnaire , il lui incombe d’autant plus d’exercer sa mission , son tabligh , chez lui pour commencer . C’est inconsciemment succomber à la volonté même de Shaytàn que de tourner le dos à ce devoir prioritaire pour se tourner vers un autre secondaire en importance . Il est probable que plus tard , il délaisse cette deuxième activité sous prétexte qu’un troisième devoir (probablement de moindre importance) l’appelle .


Il n’y a aucun doute qu’islamiquement parlant , nous nous devons chacun d’œuvrer pour le bien être général de la communauté , celui de l’ Oummah . Mais nous ne pourrons y parvenir qu’en œuvrant en priorité au sein de notre propre cellule familiale , qui est le noyau de cette même société , ou communauté , que nous voulons améliorer . Dans le cas contraire , nous serions en train de mettre “la charrue devant le bœuf”


Dans les consignes divins adressées au Saint-Prophète (S.A.W) nous relevons : “Et , avertis tes proches parents” .


Les services envers la société qui empêcheraient un homme d’accomplir ses devoirs familiaux ne peuvent être qualifiés de tabligh , ni de pieux . De même , tout activités professionnelles et autres , qui risquent de nuire à nos relations intimes ou qui empiètent sur le temps que nous devrions consacrer à l’éducation de nos enfants et leur formation morale (Tar’biyah) ou à la moralité dans la vie familiale , s’avéreront des activités illégitimes et tous les profits (pécuniaires ou autres) qui pourraient en dériver , seront considères “Haràm” .


La raison d’être de l’homme sur terre n’est certainement pas pour se forger des empires qui satisfassent sa vanité ou son égoïsme , ni pour rechercher pour soi et les siens tous les conforts mondains possibles . Le but ultime de l’homme , c’est la vie meilleure dans l’Au-delà “àkhirah” résumant cette vérité élémentaire , Rassouloullàh-SallAllàhou’alayhé Was’sallam a dit : “C’est vrai que le monde a été crée pour toi , mais toi , tu as été crée pour l’Au-delà”.


Persuadons nous de nous efforcer d’acquérir en dehors de ce que nous avons réellement besoin ,lors de ce court passage terrestre ce qui surtout nous sera bénéfique lors de notre voyage vers l’Eternité “Akhérat” .


Injustices commises et condamnables .


L’époux appliquera alors le même principe vis-à-vis de ses proches qui dépendent directement de son soutien et dont il est le guide , avant de l’étendre à tout le monde . Autrement , il échoue dans son devoir sacré , tel qu’il a été originellement décrété par le Tout-Puissant . Le chef de famille , époux ou père , selon les cas , a été investi du titre de Hakim’ (maître de maison) , pour qu’il guide les membres de sa famille à travers les innombrables écueils de ce monde matérialiste , semé de corruption et de fitnah , jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment forts , moralement et spirituellement , pour devenir autonomes . Mais son titre de Hakim’ ne confère pas au chef le droit de perpétrer une quelconque injustice (zoulm) du fait qu’il détient le pouvoir . Il lui est strictement interdit par la Chariat de maltraiter sa famille ou , par exemple , de disposer comme il l’entend de biens leur appartenant d’en abuser ou de l’exploiter de façon injuste . Il existe toujours des individus qui profitent de leur position de gouvernants (qawwàmoun) pour exercer une autorité abusive . Qu’il soit entendu qu’une telle attitude est purement Zoulm (Tyrannique) et , donc , anti-Islamique . S’il est vrai que l’épouse est tenue à obéir aux ordres de l’époux , il est généralement vrai que celui-ci n’a pas le droit d’en user à sa guise .


Quand à ceux qui transgressent l’ordre établi , qu’ils apprennent que le Saint Prophète ( e ) les a avertis en ces termes :

“Injurier un croyant (à plus forte raison , une croyante) constitue le délit dit Fou-souq et le fait de le/la provoquer (ou agresser) est un acte (délibéré) de Kouf’r infidélité”.


C’est chose courante que de voir des gens se comporter en brutes chez eux alors que dans la société , ils passent pour respectables tant ils s’y montrent affables et courtois . Ici , on les voit avaler tout leur orgueil et dignité , et chez eux ils sont intransigeants et se transforment en tyran .

Une telle attitude est inqualifiable et condamnable Islamiquement parlant . Un époux , qui s’abaisse à de vils insultes à l’égard de sa maisonnée , est indigne de ce nom . Il ne réussit qu’à perturber son entourage , ce qui n’est certainement pas propice à une gestion efficace de la cellule familiale .

Tout musulman qui se respecte doit faire preuve de cohérence dans son comportement , aussi bien au sein de sa famille que vis à vis de la société dans laquelle il évolue . Se montrer intraitable chez soi et courtois ailleurs est la pire forme d’hypocrisie . Le musulman doit être un modèle et pour sa famille et pour la société .

Le plus tragique c’est que , les mauvais époux par manque de connaissances Islamique ne se rendent pas compte de leur erreur , persuadés que le statut d’époux leur confère tous les droits . Et leur égoïsme leur ignorance , les empêche de voir leur injustices ; alors qu’ils sont prompts à détecter les mêmes injustices si jamais elles sont perpétrées sur d’autres personnes que les membres de leur propre famille .


Le cas de ces époux contre nature s’aggrave lorsque , par dessus le marché , leurs dépendants sont pieux . Car Hazrat’ Oumar’ radhiAllàhou’ anho disait : “Vraiment , nous est interdit (par l’Islam) de nous en prendre à ceux et à celle qui font la Salàt”.


Outre l’immunité que lui garantit la Salàt , l’épouse a des droits bien définis par le contrat du mariage (nikâh) . Ceci dit quotidiennement , ce qu’elle se sente bien ou pas . Elle s’occupe également de lui tout en lui apportant bien-être et affection . Et enfin elle lui a été confiée en tant qu’Amànat dans un contrat ou le Saint Nom Divin a été évoqué et ou DIEU Lui-même a été cité . Un tel lien sacré ne saurait être pris à la légère sans crainte d’un châtiment certain .


Et c’est grâce à l’affection que lui procure l’épouse fidèle que l’homme parvient à mener une vie honnête tout en évoluant dans une atmosphère saine . Le Saint Prophète (Paix soit sur lui) n’a t’il pas dit : “ Grâce au mariage (nikâh) l’homme acquiert la moitié de sa foi (Imàn). Comment cet homme peut-il alors se permettre d’injurier d’insulter ou encore de lever la main sur l’objet qui lui a été confié sous serment et promesse de sa part qu’il en prendrait soin ? .

Lorsqu’il a été interdit par la Chariat d’agresser même un étranger du moment que celui-ci pratique la Salàt , qu’en sera t’il de quelqu’un qui agresse sa propre famille (qu’il est sensé protéger) et que lui adviendra t-il si , en plus celle-ci est pratiquante de sa religion ? Ne sera t-elle pas classée au rang des opprimés (mazlom)? Et alors cette citation du Saint Prophète de l’Islam ne nous vient elle pas à l’esprit ? Craignez la plainte des opprimés (mazloum) car , certainement , il n’y a point de barrière entre elle et le Dieu Tout Puissant”.


Le délit qu’on appelle le zoulm inclut également le moindre agacement et , les manifestations de la colère , les insultes , jurons et autres moyens de l’indiscrétion , les caprices diverses caractéristique de la femme ne sauront être des arguments valables pour justifier la conduite de l’homme vis-à-vis de sa famille . En tant que père de famille , il lui faudra user de tact , de patience et de sagesse .


Il ne faut pas qu’il oublie sa part d’indulgence de par sa position de supériorité vis-à-vis des petites fautes propres à la gente féminine Aucunes exigences ne peuvent être justifiées dans ses rapports familiaux . Au contraire , le mari devra faire preuve de compréhension de considération et d’affection . Lorsqu’on sait que l’Islam ordonne un traitement digne et humain même vis-à-vis des domestiques de la maison , on peut imaginer tout le respect dû à la maîtresse de cette maison .


A ce propos , Haz’rat’ Abdoullah bin’ Oumar’ nous a rapporté ce récit ou un homme vint vers le Saint Prophète pour s’enquérir quant aux limites de la tolérance que l’Islam établit vis-à-vis d’un esclave ou d’un serviteur . Comme le Saint Prophète garda le silence , l’individu renouvela sa question à deux reprises . A la troisième , Rassouloullah’ SallAllàhou’ alay’hi oua-sallam lui répliqua : “On peut pardonner (passer sur les petits manquements) jusqu’à soixante-dix fois par jour”.


A partir de tels témoignages , les hommes peuvent se demander si leur comportement vis-à-vis de leurs épouses est vraiment légitime , Islamiquement parlant , et si , en Islam , il y a vraiment de la place pour les petites mesquineries et autres palabres .


Obligations vis-à-vis de l’épouse

Le Saint Prophète Paix soit sur lui a encore dit : “Soyez polis envers la femme , elle qui a été crée à partir d’une côte (d’Adam) Cet os (du squelette humain) , rappelons le étant incurvé de nature , se briserait si nous essayons de le redresser . Sa forme naturelle lui sied mieux . Soyons donc compréhensifs vis-à-vis de nos épouses” (Boukhàri et Mous’lim)


(Dans cette mesure) “ La femme est comparable à la côte de l’homme”.. “(en ce sens que) Si vous acceptez sa nature (et la respectez pour ce qu’elle est , et représente pour le foyer) elle pourra mieux faire valoir ses qualités (cachées en elle)”(Boukhàri)

Et , toujours selon l’Imam Boukhàri , cette citation “ je ne connais personne qui soit plus désavantagée que la femme en matière d’intelligence ou de religion , (cependant) celle-ci est apte à déconcerter l’homme le plus sage ou savant qui soit” .


Ce ne sont pas là des leçons de physiologie pour le plaisir des sens ou du savoir ; ce sont des détails importants pour que nous réglions notre comportement en fonction de certaines différences qui méritent notre attention et considération . C’est à l’homme de comprendre et de faire preuve de tolérance et de sagesse .


Que la femme fût crée à partir d’une côte d’Adam est une vérité à prendre dans le sens tout littéral de l’expression . Même si cela peut choquer l’esprit des musulmans formés à l’occidentale ou d’autres défenseurs de l’égalité des deux sexes , force nous est de convenir que la femme a été crée faible , physiquement et affectueusement parlant . Il faut admettre que la femme est relativement , par rapport à l’homme , enclin à l’erreur , conséquence directe de son origine . Sa caractéristique même c’est la fourberie féminine toute légendaire , tout comme celle de l’homme de par le caractère vil de la matière qui servit à sa création est le bas-instinct qui vient à faire surface . C’est qu’étant né de la boue et de la poussière , l’homme cache mal , quelquefois , la bassesse qui lui est innée . De même , la femme ayant symboliquement pris son origine à l’intérieur d’une côte tordue renfermera toujours en elle une part de ce côté tordu de sa nature , ce indépendamment du fait qu’elle est capable de se développer parfaitement sur un plan moral et spirituel .

A ce propos , le Saint Prophète de l’Islam nous prévient :


1) L’obstination est une caractéristique bien féminine .

2) On ne peut raisonnablement s’attendre à ce que la femme réponde à toutes les espérances humaines .

3) La femme est inapte à prévoir les conséquences de tous ses caprices .

4) Celui qui entend corriger les moindres défauts chez une femme court à l’échec . Il parviendra , tout au plus , à briser la femme ; et alors , c’est le divorce “Talàq” selon la terminologie Islamique .

5) C’est à l’homme de la ménager , d’agir avec tact en faisant appel à la compréhension , la tolérance et la sagesse tout en s’appuyant sur l’enseignement religieux “Dini-tar’biyat” qui lui aura été dispensé .

6) Il ne devra pas s’attendre une coopération quelconque ou une obéissance totale de la part de sa femme .

7) L’homme devra enfin ignorer les petits défauts et autres caprices de sa conjointe afin de découvrir les qualités et talents réels cachés en elle , et les mettre en valeur . Car l’instinct féminin , c’est aussi la vertu et la bonté .


C’est conscient de ces faiblesses féminines et en connaissance de causes que l’homme décidera de nouer les liens sacrés qui le lieront à jamais à l’épouse qu’il aura choisie . Il importe qu’il prenne conscience de sa responsabilité vis-à-vis des soucis de la vie et qu’il s’apprête à relever tout les défis que comporte la vie conjugale . Frustration , déception , découragement sont autant d’écueils qui jalonnent la vie conjugale , ce qui contraste avec l’idée complaisante qu’on s’en fait souvent : un lit de roses ou tout n’est qu’amour , confort et harmonie . C’est l’image flatteuse que nous inculque le monde occidental par truchement de ses mass-média .


Si on est conscient des réalités maritales , des problèmes auxquels on pourrait être confrontés au cours de cette nouvelle vie , des différentes responsabilités qui nous incomberont devant les faiblesses possibles d’une conjointe . Alors nous pourrons nous armer moralement et spirituellement , afin de fonder un foyer sur des bases solides .


Pour cela , il impérieux de connaître la vraie nature féminine et d’apprendre par exemple , que ce n’est pas en opposant l’obstination à l’obstination qu’on arrive à une solution et une harmonie durable . L’homme apprendra que la brutalité n’est jamais une excuse et qu’une réaction digne devant les petites indiscrétions et autres agaceries féminines ne peut qu’être recommandée . Dans le cas contraire , il ne réussirait qu’à se faire détester ou à provoquer un divorce .


Dans ses recommandations concernant les rapports “Tar’biyat” vis-à-vis de l’épouse , le Saint Prophète (Paix soit sur Lui) a mis l’emphase sur la gentillesse la tolérance , la compréhension et l’indulgence du côté de l’homme . Par exemple , le simple geste d’encourager son épouse à manger pour lui montrer son souci et son affection pour elle , est un acte pieux comparable à la charité “Sad’qah” dans le sens religieux du terme .

Le mari comprendra aussi qu’il a emmené sous son toit un être qui a été fille de parents qui l’ont élevée avec amour et qui se font des soucis pour elle . Sa mère l’a engendrée dans la souffrance et dés sa naissance jusqu’au jour de son mariage elle a été probablement l’objet de tous les soins possibles . Les parents ont du accepter tous ses caprices de fille ; l’élu qui l’épousera se doit de prendre cette relève de façon digne et honnête .Car elle lui sera confiée au Nom de Dieu-Créateur pour qu’elle fasse l’objet sacré de ses soins , son respect , sa protection . Elle n’a certainement pas été envoyée au foyer conjugal pour être exploitée ou traitée en servante ou bonne à tout faire . Sa dignité de Maîtresse de la maison telle qu’elle lui a été conférée selon la Chariat doit être respectée ; c’est son du le plus élémentaire . La faire passer à un statut inférieur à celui qui a été établi d’après les lois Islamiques , l’offenser de quelque manière que ce soit ou aller jusqu’à l’insulter est contraire à l’Islam et , de ce fait , condamnable .

Par contre , toute preuve de compassion , de compréhension et de modération à son égard constitue pour le mari et chef de famille un geste fort louable ayant la même qu’un acte de charité pour lequel il aura sa récompense ici et dans l’au-delà .


S’il comprend seulement cela s’il reconnaît son rôle d’époux et de protecteur tout en considérant les faiblesse et limites de l’épouse , il adoptera sans nulle doute l’attitude qu’il faut : il fera montre d’affection et de gentillesse out en dominant ses impulsions de colère qui tenteront de faire surface ou les signes d’impatience qui ne manqueront pas de se manifester .


Et en fin , dans nos rapports avec votre famille , craignons ALLAH Ta’àla . Car “Quiconque n’a fait montre de compassion (vis-à-vis de ses proches) ne doit pas s’attendre à en recevoir (de la part du Très Haut)” nous rappelle RassoulouLlàh-SallAllàhou’alay’he wasallam.


Interprétations des Limites de la Tolérance, Complaisance etc ...


Que la Chariat insiste sur la tolérance en ce qu’il s’agit de l’éducation et de la morale (Tar’biyat) de sa famille est un fait certain . Cependant tolérance ne doit pas égaler complaisance . Le rôle du père ou de l’époux en tant que chef de famille ne doit en aucun cas être inversé : c’est lui le dirigeant . Si jamais les rôles étaient inversés , le tar’biyat familiale s’en trouverait compromis ; si jamais la femme prenait le dessus sur l’homme en matière de direction de la famille ce serait le chaos .


Il importe aussi de souligner que si , strictement parlant , l’épouse doit obéissance à l’époux , celui-ci n’est pas tenu d’obéir en tout point à sa conjointe . D’autre part , si la Chariat lui autorise la tolérance envers sa famille , il faut qu’il veille constamment à ce que celle-ci ne dépasse pas les bornes établies par la même Chariat . Si l’épouse se montre insouciante au point de transgresser les lois sacrées du mariage , il est du devoir de l’époux de la réprimander , tout comme il lui incombe de maintenir sa famille dans le droit chemin selon les règles du Chariat . Autrement , il en sera tenu responsable devant DIEU Tout Puissant . Le Saint Prophète (Paix soit sur Lui) a aussi dit : “ L’homme est le pasteur par rapport à sa famille et il sera questionné à ce sujet”.

Tout comme on doit s’occuper de l’éducation morale et religieuse de ses enfants , on doit en même temps s’occuper de celle de son épouse tout en veillant à ce que chacun dans sa maisonnée reçoive les rudiments de la religion Din’yàt et respecte les commandements coraniques . Car tout manquement de la part de la famille et progéniture retombe le Jour du Jugement, sur le père et chef de famille . Celui qui s’est montré indulgent de ce côté ne saurait être qualifié de “tolérant” . Une telle attitude relève plutôt d’une coupable irresponsabilité .


Par ailleurs , le chef de famille procédera toujours avec tact pour réprimander , par exemple , sa femme qui se montre délibérément négligente dans l’accomplissement des prières quotidiennes . Il entreprendra avec douceur , sa formation religieuse “Dini-nassihàt” Si , malgré tout , l’épouse persiste dans sa négligence , il montrera son désaccord , mais toujours dans la dignité . Si la situation dure plus longtemps il peut , par exemple , refuser en signe de protestation de prendre les repas que lui confectionne son épouse et éventuellement , refuser de partager son lit . En dernier lieu , si la femme s’obstine à rester en dehors de la religion , il n’y aura alors d’autre issue que le divorce “Talàq” car aucun homme digne du nom ne doit tolérer l’infidélité que constitue le “Kouf’r” .


Quand il s’agit de la conduite convenable pour la femme , l’homme ne peut se montrer faible . Il faudra faire montre de volonté devant tout ce qui touche à la fidélité . Celle qui refuse le port du Hidjàb ou autres formes de Pur’dah qui sauvegardent la pudeur doit être réprimandée de la même manière afin qu’elle soit graduellement ramenée de la même manière afin qu’elle soit graduellement à l’ordre Il n’y a aucune raison pour que celui qui se dit Hakim et chef de famille ne réussisse à remédier à la situation qui concerne sa famille S’il échoue dans sa tentative , il n’aura qu’à se blâmer lui même . Son approche est peut-être trop brutale , ou encore , il se peut que ce qu’il demande aux autres , il ne le respecte pas lui même . Car avant tout , le mari doit commencer par donner l’exemple de ce qu’il prêche : la charité bien ordonnée commence par soi . Il ne faut point s’étonner que sa méthode ne produise l’effet escompté si au départ , on ne l’a pas appliquée à soi-même .


Rien d’étonnant non plus si la fille ou l’épouse qu’on a initié à tenir boutique arrive à perdre toute notion de pudeur ou de Par’dah . De toute évidence il seront contradictoire leur prêcher ensuite , le port du Hidjàb ou l’observation du Par’dah . Et le père ou l’époux complice et complaisant (dayyouth) porte l’entière responsabilité de la situation sociale qu’on connaît .


L’homme est tenu responsable , par exemple , de la femme qui est libre de quitter le foyer quand elle veut pour se rendre ou elle veut sans qu’il ne le sache . On ne saurait plaider l’ignorance dans de tels cas , car en vrai chef il est tenu de veiller à tout .

S’il est impuissant à contrôler la situation à contrôler la situation comme il convient de le faire , il vaut mieux encore qu’il demande le divorce . La religion ne permet pas de telles compromissions . Sans scandales , ni insultes inutiles , l’homme se retirera honorablement , et en toute conformité avec le précepte coranique , d’une situation pour le moins équivoque. Mieux vaut un divorce honorable qu’un ménage ambigu .


le même principe s’appliquera dans tout autre cas ou la femme marié s’avisera de dépasser les limites de la Chariat de quelque façon que ce soit . La tolérance maritale ne doit en aucun cas dépasser les bornes de la religion , car le Quor’an’Madjid nous avertit : “Ce sont les bornes établies par DIEU Lui même , ne les transgressez pas”.



Le modèle de l’époux idéal


RassouloulLàh-SallAllàhou’alay’he wasallam a toujours désapprouvé l’attitude indigne du mari complaisant qui permet à son épouse le libre commerce avec tout un chacun (ghair’ mah’ram) . De tels individus ont été qualifié de “day-youth” (mari indigne) et ne méritent que mépris et disgrâce dans une société convenable . Nommé “Hakim” par les lois sacrées du mariage le “day’jouth” se montre indigne tout en s’attirant la faillite sur le plan spirituel en permettant que sa femme ait une conduite éhontée , il porte une atteinte grave à la moralité familiale .Qu’on fasse alors attention à cet avertissement dans le Saint Qour’an : “O croyants ! faites attention à vos épouses et vos enfants . Certains parmi vous sont contraires” Ceci se vérifie lorsqu’on voit les deux de connivence afin d’induire le responsable de la famille en erreur , il n’est pire adversaire que celui qui œuvre à détruire la moralité à l’intérieur de son foyer .

Aucune influence ne doit faire fléchir le chef de famille dans sa droiture et sa foi . Aucune excuse n’est valable pour couvrir l’erreur qui mène à la perdition . Surtout il ne faut pas prétexter la préservation d’un climat familial serein ,pour cautionner le relâchement en ce qui concerne le respect de la moralité au sein d’une famille . Le chef se gardera de céder aux insistances des siens si celles-ci s’avèrent antireligieuses et anti-islamiques .


Si le mari est autorisé , par la Chariat à se montrer conciliant et tolérant , c’est uniquement dans les choses qui le touchent personnellement . Mais du moment que la famille décide de transgresser le cadre légal de la Chariat , le chef doit réagir avec fermeté et sans équivoque . Il doit en faire son principe dés le départ afin que sa famille sache le respecter sur ce point . La femme a ainsi le choix de contracter ou ne pas contracter le mariage selon son tempérament et son point de vue . Si le mariage à déjà eu lieu et qu’en dépit de toutes les concessions que lui fait son mari , elle n’arrive pas à s’y faire , alors il n’y aura d’issue que le divorce . Ce sera au moins une solution honorable pour chacun des deux parties



La règle d’or qu’est le critère établi dans le Saint Qour’an


“Elles ont les mêmes (droits) qu’eux décrétés selon le critère idéal” Qour’an Sharif rappelle ici que les droits et privilèges de l’époux sont également ceux de l’épouse . Personne n’a le droit de monopoliser tous les privilèges accordés pour agir selon ses caprices , ce serait la dictature .


En dépit du fait que les deux représentants de l’humanité ne soient pas égaux et ne sauraient , de ce fait , occuper le même statut social , ils ont le devoir impératif de respecter leurs droits réciproques car “Elles (les épouses) ont leurs (droits) similaires à ceux qui les gouvernent (leurs époux) selon un critère idéal . Et l’homme occupe un degré social (à celui qu’occupe la femme)” Sourat Baqarah : à-yat 228 .


Tout en faisant ressortir la différence existante entre les deux époux , le Saint Qour’an attire l’attention sur la légitimité des droits de l’un et l’autre . L’homme étant plus fort c’est à lui de ne pas oublier le respect du à la femme et aux droits de celui-ci confères par l’Autorité Suprême . S’il reçoit suffisamment d’éducation religieuse , l’homme doit pouvoir se faire respecter tout en respectant , à son tour sa compagne . Et la meilleure méthode possible pour cette noble tâche , c’est le code moral (Akhlàqi) de l’Islam pour guide et pour modèle , le merveilleux exemple . Ouswah Hassanah de RassoulouLlàh (SallAllàhou’alay’ he wasallam)


Dans l’accomplissement de sa tâche envers sa famille , on ne doit pas se contenter du strict minimum , tel qu’il est prescrit par la Loi . L’homme doit se dépenser et se dépasser dans son œuvre de fonder un foyer et une famille dans la félicité vraie .


Lorsqu’il se trouvera , cependant , dans la nécessité de réprimander et ce pour le bien familial , il le fera de façon fort honorable , dans la dignité . Jamais il n’abusera de sa position privilégiée , au contraire , il fera montre d’indulgence devant les défauts moindres , les détails qui n’affectent en rien la bonne conduite et la moralité .S’inspirant de l’exemple que nous a légué le Saint Prophète de l’Islam , il fera preuve de patience , de tolérance et de compréhension que renferme le terme “critère idéal” qui apparaît dans le verset cité plus haut et qui justifie en même temps l’appellation “Qawwàmoun” conférée aux hommes .


De par son approche et son propre exemple dépendra l’harmonie dans les relations familiales . Ses besoins propres et ses demandes détermineront celles de l’épouse et de la famille . Et sur la base de ces rapports , se développeront ces multiples facettes de la vie conjugale et familiale : les besoins matériels du foyer , le nécessaire en terme de “dini-tàlim” , éducation de base , l’application des commandements de la Chariat , l’attitude à adopter vis-à-vis des beaux-parents des deux parties , le respect de la nature et tempérament de l’épouse constituent les règles élémentaires du ménage .

L’homme est appelé à remplir son devoir dans la sérénité et la confiance , la fermeté et l’austérité ne s’appliqueront qu’en dernier ressort lorsque , par exemple , il s’agira d’un cas grave touchant au bien-être ou à la moralité familiale .



L’exploitation abusive de l’époux


Autrement , il n’y a pas lieu de se montrer sévère , le père de famille ne sera digne de son statut que dans la mesure ou il se montrera tolérant et compréhensif . Car il existe , hélas , des gens qui sont prompts à tirer profit des privilèges dont ils jouissent en tant que mari . De tels gens ne sauraient se réclamer du nom honorable de mari digne et pieux . Pour cette catégorie de gens , la femme épousée n’a qu’une valeur de servante , ou pire . Outre la corvée domestique , elle est souvent appelée à exercer des activités professionnelles auxiliaires à celle de son mari . Et là , très souvent , il y a déliquescence en termes de décence ou dans l’accoutrement s’il y a des profits pour le mari . Sans compter que l’épouse subit en même temps des contraintes physiques dans la mesure ou elle est supposée travailler doublement : chez elle aussi bien qu’ailleurs . En fait , elle cumule souvent les fonctions d’une femme et d’un homme à la fois . Elle assume des responsabilités qui n’auraient du revenir qu’au mari strictement parlant . De cet état des choses résulte tôt ou tard des problèmes multiples : détérioration de la santé de l’épouse tant sur le plan physique que moral , négligence en ce qui concerne le soin des enfants ou du foyer , et l’abandon du “Hidjàb” qui garantit le respect pour la gente féminine .


Et alors , la colère divine s’abat sur ce foyer qui essuiera calamité après calamité . Le barakah délaisse le commerce familial et le foyer . En voulant exploiter l’épouse pour fructifier son commerce , on ne réussit qu’à ruiner et le commerce et le foyer familial . Et l’on devrait s’y attendre puisque l’on va à l’encontre des préceptes recommandés .

Dans ces cas précis , la femme à parfaitement le droit (et même le devoir légitime) de se refuser à de telles conditions de mariage .

La Chariat l’y autorise même car le Saint Prophète (Paix soit sur Lui) a prescrit : “Aucune contrainte possible vers une désobéissance (des lois divines)” . L’époux , ni les parents n’ont le droit d’aller à l’encontre de la Loi Divine . Que l’on comprenne alors que toute insistance dans ce sens est une offense vis-à-vis de Dieu .

Il y a aussi , chez beaucoup , cette manie de recevoir à tout moment des invités à dîner et d’imposer alors à leur épouse la corvée de préparer et de servir des repas imprévus . S’il est vrai que l’hospitalité est un devoir sacré , il ne faut pas cependant que ce soit aux dépens de la famille ; et quand cela devient une habitude exagérée la femme a le droit de se plaindre . Et malgré cela , dans certaines maisons , le rôle de l’épouse est quasiment réduit à celui d’une servante employée à peu de frais . Et un tel état des choses est souvent considéré comme normal : le mari abuse du dévouement de l’épouse à son égard . Dans ce cas aussi il est peu soucieux des préceptes Islamiques . La femme a toute latitude de refuser ce genre de traitement s’il lui est imposé car elle n’y est nullement obligée . Le mari n’aura alors qu’à prendre d’autres dispositions en engageant , par exemple , des gens à qui reviennent une telle tâche .


L’autre erreur , assez répandue , consiste à considérer l’épouse comme une auxiliaire au service des beaux-parents ? Une fille ne se marie pas pour aller servir les parents du mari . Elle doit être libre d’organiser son ménage au mieux de sa capacité propre , sans être bousculée ou commandée comme on le ferait à une servante . Le mari lui même n’est pas autorisé à lui imposer une tâche si celle-ci n’est pas stipulée par la Loi selon les règles du Nikàh . En outre il évitera de montrer son mécontentement devant un refus justifié venant de sa femme .D’ailleurs , c’est par la dignité et une réaction honorable , que le mari saura gagner l’estime de sa conjointe l’amenant ainsi sur un terrain d’entente mutuelle . Pour reprendre une négligence de la part de sa femme , il suffit quelquefois au mari bien avisé de commencer par donner le bon exemple s’il veut faire appel à l’amour-propre de l’épouse . Il se souviendra du Verset qui dit : “Corriger les défauts en y opposant la bonne disposition” .

Akhlàq doit commencer chez soi avant de s’étendre ailleurs .


Le devoir de servir ses parents incombe aux enfants beaucoup plus qu’aux brus . Si celles-ci refusent de se plier à des tâches qui ne leur reviennent pas , personne n’est autorisée à les y obliger . Car très souvent on oppose à l’épouse ce qu’on n’imposerait pas aux autres : c’est qu’on est conscient que ce qu’on fait est injuste ; mais on profite de ce que l’épouse dépende de nous .


De plus , on est volontiers convaincu que l’épouse est là pour se soumettre et servir sans conditions aucunes . Si on parle souvent d’injustices “Zoulm” à l’égard des autres , cette notion semble s’estomper lorsqu’il s’agit de nos rapports avec nos épouses . Dés lors , on s’adonne impunément à ses caprices , s’arrogeant tous les privilèges , ce au nom de la religion qui a prescrit le mariage Nikah et sous le couvert de l’autorité maritale . On oublie souvent qu’en vertu des lois du nikâh telles qu’elles ont été établies par la Chariat , le mari sera tenu de répondre des moindres injustices perpétrées au sein du foyer et de la famille dont il avait la charge .


Le mari continue ainsi à opprimer l’épouse sous les formes les plus diverses sans se poser de questions quant à la définition que donne la religion au terme de “zoulm” .

A ce sujet nous renvoyons ceux que cela intéresse à ces commentaires et recommandations (nassihat) du Moulàna Mouhammad MassihoulLàh : “ L’injustice commise envers les épouses se trouve être un phénomène trop répandu dans notre société . Cette injustice , on la rencontre sous des aspects multiples On considère encore la femme comme sa servante et on lui refuse le moindre privilège . Par exemple , elle n’aura même pas le droit à la protestation devant l’intimidation constante qu’on lui impose . A la limite , on brandira la menace du divorce , ou encore , le mari lui infligera le mépris en s’abstenant à lui adresser la parole . Il ignore sans doute que la nature féminine à ses exigences et qu’on doit accepter ses petits caprices .Qu’on se rappelle que le Saint Prophète lui-même a décrété que la femme a été conçue à partir d’une côte tordue et que cela engendre certaines faiblesses dans sa nature .


Si on s’évertue à la dompter , on ne réussira qu’à la briser , tout au mieux . Nous sommes donc appelés à nous montrer patients et tolérants à son égard .

C’est seulement de cette façon que parviendrons à nous harmoniser


L’importance des droits et obligations dû à toute créature ne doit pas être minimisée . Le fait de léser les droits d’autrui constitue un crime que l’on expie ici même , durant notre vie terrestre , avant d’en répondre dans celle de l’au-delà “la àkhirah” . Et parmi les droits non-respectés , on retrouve très souvent ceux de l’épouse opprimée Trop de maris ignorent les simples droits de leurs femmes . Certains cessent quelques fois toutes relations avec leurs épouses pour mieux entretenir leurs relations extra-conjugales .


Ils ne semblent pas rendre compte qu’ils commettent là un acte abject qu’on ne peut qualifier autrement que par l’appellation -zoulm- Le devoir élémentaire du mari vis à vis de sa femme, c’est de faire preuve de bonté et d’affection. De par une telle attitude, celui-ci court au devant de l’anéantissement : il est certain qu’il trouvera sur son passage quelqu’un pour l’anéantir. Car dans la plupart des cas, le délit du -zoulm- se paie ici bas, comme à l’époque pré-Islamique ou le châtiment divin s’abattait sur le champ pour punir les pécheurs aussitôt qu’ils transgressaient la loi de la nature. Tout le monde pouvait ainsi assister au supplice du pécheur. Par la suite, cette loi fut amendée de sorte que, le contrevenant ne paie pas ses péchés au vu de tous. De sorte que, lors que nous voyons quelqu’un payer, nous ne nous rendons pas compte des péchés spécifiques pour lesquels il paie. Nous avons tendance alors à prendre les souffrances humaines pour de l’argent comptant, alors que les causes réelles sont les zoulm antérieurs perpétrés contre l’humanité surtout s’il y a eu malédiction formulée par l’opprimé. N’oublions pas que l’appel de l’opprimé est toujours entendu : “gare à la complainte de l’opprimé (mazloum’), nous avertit le saint prophète, car entre elle et dieu aucune barrière” .


Dans cette institution sacrée que l’on appelle foyer familial et qui est consacré par le lien du mariage -nikàh- la femme est un objet sacré “Amànàt” confiée par le Créateur ALLAH Azzà wa Djal à la garde de sa créature l’homme si celui-ci a été nommé hakim -chef- de sa famille et de sa maison. Il demeure responsable devant Dieu de toute injustice qu’il arrive à commettre par abus de l’autorité même dont il a été investi . Car toute injustice ainsi commise est une offense directe à son Créateur .



Le droit de la femme à un appartement indépendant

Nous touchons ici à un problème épineux qui provoque bien des mécontentements au sein d’une famille. Nous ne pouvons imposer à une épouse une vie en commun avec des membres de notre famille . Le mari est tenu de lui pourvoir une vie intime ou elle soit libre de s’organiser et de fonder un foyer selon son vœu .

La coutume qui veut que la bru cohabite avec ses beaux-parents ne relève pas de la Chariat . Si l’épouse insiste sur son droit d’un ménage séparé , autonome , le mari n’aura aucune excuse devant la loi de la Chariat . A remarquer que cela n’implique pas nécessairement une maison séparée ou éloignée de celle ou habitent les parents de son époux . Le couple peut très bien élire domicile à l’intérieur d’un patrimoine commun , mais avec une délimitation convenue : la bru gardera ses propres clés et sera maîtresse chez elle .


Son intimité lui est garantie par la Loi , et aucune discrétion n’est permise de la part de la belle-mère et de toute autre personne . Que de gens se croient autorisés à s’ingérer dans les affaires de leurs enfants alors que les droits de la bru sont décrétés sacrés et bel et bien dus “Wàdjib” . En tant que maîtresse de maison , elle a tout le droit de refuser l’accès de sa demeure à qui que ce soit . Il est vrai que la bru doit respecter sa belle-mère , mais ce respect est également réciproque .

La décence veut qu’une belle-mère agisse avec tact et demande la permission avant de s’introduire chez une bru . Il en est de même de celles qui se permettre de fouiller l’armoire de la bru sous prétexte que ce sont les biens de leurs enfants . C’est un manque de respect flagrant de l’intimité d’autrui et est condamnable selon les lois de la Chariat .


Commentant le droit à l’intimité concernant la bru , le maulàna Masihoullah (RA) nous rappelle ceci : “Tout contrevenant aux lois établies par la Chariat , donc par DIEU , il est indigne de notre respect et obéissance . Si une épouse exprime le désir d’habiter séparément de ses beaux-parents , le mari a le devoir de veiller à ce que ce soit ainsi . Quelques fois , la belle-mère se plaint de l’arrogance de la bru et il en résulte une situation équivoque , ce qui est une raison de plus pour un ménage séparé . De cette manière , l’homme sera à même d’avoir une vie conjugale sans disputes tout en gardant intact les liens familiaux qu’il continuera à entretenir vis-à-vis de ses parents”.


En effet , fonder un foyer ne veut aucunement dire qu’on doit négliger ses parents . Et si jamais la femme essaie de suggérer une telle attitude à l’adresse de son époux , celui-ci devra réagir contre une telle tentative .

Le fait de vivre séparé de ses parents implique au contraire un resserrement de ses liens avec eux . De son côté , les rapports de la bru seront d’autant plus cordiaux à leur égard . Ainsi , chacun apprend à respecter les droits de l’autre sans avoir le temps de chercher les petites querelles si caractéristiques de la vie commune entre les différents parents constituent une même maisonnée . De même , les risques pour l’homme de se retrouver à tout moment devant un choix difficile sont minimisés .


A ce sujet , la loi prévoit même un appel à la justice dans les cas ou l’on force , une bru à habiter chez ses beaux-parents contre son gré . La femme est habilitée , selon la loi Islamique , à réclamer que l’époux prenne les dispositions qui conviennent .


Quant à ceux qui vivent dans une société ou la loi locale ne prévoient pas de telles sanctions ? qu’ils songent alors à cette Cour de Justice Suprême ou tous les hommes auront à se présenter un jour “le Yaumoul-Qiyàmah” ou ils retrouveront les mêmes lois de la Chariat pour les condamner d’avoir commis le “Zoulm” et se sera alors trop tard pour eux . Qu’ils se rappellent aussi cet avertissement du Saint Prophète ( e ) qui nous apprend que le “mou’min’” est celui qui pense à la “àkhirah’” et agit en conséquence . Il vaut mieux être repris ici plutôt que là-haut .


Des dépenses du ménage


Ce temps n’est plus , ou les dépenses destinées à l’épouse étaient sanctionnées par les beaux-parents . D’autant moins que les normes diffèrent selon les générations . Toujours est-il que les beaux-parents ont tendance à désapprouver le train de vie que mènent leurs enfants parce qu’ils les jugent d’un point de vue trop subjectif . Ils tentent alors de s’ingérer afin d’avoir un meilleur contrôle , ce qui est toujours néfaste pour le ménage . La coutume voulait aussi que la belle-mère détienne tout pouvoir sur les revenus de la famille ? sur ce sujet maulàna Masihoullàh (RA) disait : “L’injustice commise envers les épouses prend différents visages ; une forme d’injustice assez répandue est la pratique du contrôle de toutes dépenses par les beaux-parents de sorte que la bru doit dépendre de ceux-ci pour ses moindres besoins , auxquels ils ne répondent pas toujours favorablement .

En matière de dépenses , il est bien entendu qu’il ne faut pas qu’il y ait gaspillage , ni avarice . Comme critère , le jeune marié peut prendre le mode de vie qu’a connu son épouse lorsqu’elle était chez ses parents . Selon ses propres moyens , il essaiera alors de satisfaire ses besoins en terme de confort et de niveau à respecter . A partir de là , il tiendra compte des priorités d’un ménage , sans jeter l’argent par la fenêtre et en établissant un budget familial juste . Mais , par mesquinerie certains maris privent leur famille de l’essentiel et se moquent bien des besoins élémentaires d’une femme .


Pourvoir à une famille le strict nécessaire n’est certainement pas suffisant pour inspirer la confiance et l’affection nécessaire à l’épanouissement familial . Par exemple , la bru a besoin d’être assistée dans le maintien de la maison , et pour cela une bonne doit l’aider . On ne doit pas considérer son épouse comme une servante , convaincu qu’on l’a épousé pour que nous trouvions en elle la servante qui nous manque . Elle est non seulement une épouse , mais aussi la fille de ses parents . Elle est venue chez son élu non seulement pour lui donner son affection mais également pour en recevoir . Et à ce propos , le Saint Qour’an a utilisé cette belle image

“Elle est un vêtement pour vous , et vous êtes un vêtement pour elle” .


Afin de se montrer digne d’un tel engagement , le mari doit dépenser sans hésiter si c’est pour le bien-être et la santé de sa femme , tout en se disant que sa femme consent volontiers à certains sacrifices afin de le rendre heureux . En dépit de ses limites propres , elle s’efforce à s’assurer le bonheur de son foyer . Le maulàna Masihoullah (RA) dit encore : “La discrétion chez la femme est souvent dû à sa simplicité . Elle n’a pas l’astuce ou la ruse , caractéristique chez l’homme pou s’imposer . Elle est au contraire franche et éprisedu sens de l’honneur . En dépit de sa discrétion toute naturelle , elle se dévoue pour son époux . Au point ou la femme est appelée , en général ,à s’occuper d’un malade même lorsqu’elle est souffrante elle-même . Très souvent , le confort du mari passe avant le sien . Elle oublie parfois ses propres problèmes de santé ou autres tant elle est absorbée dans le souci du bien-être de l’autre .


Dans maintes foyers la femme attend que toute la maisonnée ait mangé avant de prendre son repas quotidien . De telles manifestations de simplicité et d’humilité résident dans la nature féminine . D’autres exemple peuvent se rencontrer chez ces femmes qui attendent le retour tardif du mari pour aller se coucher non sans avoir , auparavant veillé à ses moindres besoins . De telles preuves de dévouement et d’affection ne peuvent assez se payer , encore moins avec un traitement injuste ou ingrat en retour . Il importe que le mari , à son tour , fasse preuve d’affection , en se montrant patient et indulgent envers les petites faiblesses , d’ailleurs bien féminines .



A propos du divorce


Le Saint Prophète (S.A.W) a dit : “Parmi les choses légalisées , le Talàq est la plus détestable pour le Trés-Haut”

“De toutes les institutions établies sur terre , il n’est rien de plus détestable , pour le Tout-Puissant , que celle que l’on appelle Talaq”


C’est le terme qui devrait répugner à chaque mari et que l’on ne devrait pas prononcer à la légère . Que de fois , l’on assiste à des scènes de ménage ou le vocabulaire du mari en regorge . Il s’en sert librement pour intimider . D’autres le font dans une saute d’humeur et l’ont prononcé trois fois d’affilé avant de s’apercevoir de leur bêtise . Ils annulent du coup un contrat établi . Que de ménages se sont trouvés , de cette façon banale , brisés à jamais ! Que de regrets ont suivi après , car tout ce qui se fait dans la colère s’avèrent , après , inconsidéré . Malheureusement, les conséquences de tels actes d’irresponsabilité passagère peuvent , elles durer toute une vie Que dire enfin des effets que tout cela peut avoir sur les enfants issus de cette union ?


Bien qu’il ait été décrété que la formation du terme “Talaq” à trois reprises par le mari peut prendre force de loi , l’abus qu’on en fait n’en constitue pas moins un crime . Le Hadice suivant qui figure dans le Nasaï charif élabore bien cet aspect délicat du divorce .

Mahmoud bin Labid rapporte que l’on vint annoncer à RassouloulLàh -SallAllàhou’alay’he wasalam qu’un homme venait de donner le divorce à sa femme en prononçant trois fois d’affilé le terme “Talàq” .


En apprenant une telle nouvelle , le Saint Prophète se leva brusquement en s’écriant : “Quoi ,l’on est en train de traiter aussi légèrement les Lois du Livre de DIEU et dire que je vis encore parmi vous?” .


Pris d’indignation , quelqu’un dans l’assistance se mit debout en s’exclamant : “O Prophète d’ALLAH ! si tu le permets , je voudrais tuer cet individu”. . Le sahabi qui s’exprima ainsi avait senti , dans l’expression du Saint Prophète , la gravité d’un tel comportement de la part d’un individu qui s’est cru autorisé à prononcer , trois fois de suite , une sentence dont il ne mesurait même pas la portée ! Et que voyons nous de nos jours ? : Des interprétations libres des A-yàt sacrés ou des lois de la Chariat . Et c’est toujours les hommes qui prennent le devant dans cette course à la folie . Dans ces cas ils n’ont guère de dignité et ne méritent pas l’honneur d’être des hommes .


On dit que la femme a été crée avec des imperfections “nàqissoul’aql’” qui expliquent une certaine infériorité , affectueusement et psychologiquement parlant . C’est la raison principale pour laquelle elle n’a pas été investie du pouvoir de prononcer le talâq . Mais on conviendra qu’il est des hommes qui ont encore moins de discernement et de partialité quand il s’agit de juger avec lucidité d’une situation donnée . De ce fait , ils ne sont pas dignes de prononcer à leur guise un divorce mettant en cause des êtres tombant sous leur responsabilité et dépendance .


Le divorce , en lui-même si négatif , relève d’une telle responsabilité qu’avant de le prononcer , on doit y songer sérieusement et à tête reposée . Et l’on n’y a recours que lorsqu’il s’avère réellement inévitable .Il intervient , normalement , lorsque la question d’union ne se pose plus et que le mariage en question est déjà compromis . Et même alors , on ne prononce pas un “talâq” d’un seul trait , les trois fois d’un seul coup . On procédera par période dite “Haidh” . Et déjà le lien du nikâh s’en trouvera délié .

Cependant, une réconciliation est à tout moment possible . De nos jours, ce terme a évolué au point ou l’on n’hésite pas à le prononcer à tout bout de champ . Quelques fois on rencontre de ces cas ou bien que la formule ait été dite , et même à plusieurs reprises le couple continue à cohabiter comme si de rien était . Cela équivaut tout simplement à une forme d’adultère dans la mesure ou le nikâh n’y est plus . Il est donc impérieux que l’on sache la procédure réelle telle qu’elle apparaît dans les lois de la Chariat .


Les conséquences d’un divorce



Il est primordial que l’on sache les implications graves de ce qu’on appelle , à la légère , “talâq” . Ceux qui prononcent une telle sentence à tort et à travers méritent d’apprendre les lourds “massaïle” qui l’accompagnent . Que l’on s’en serve en connaissance de cause ou pas , que ce soit dans un moment de colère ou en toute lucidité , une fois prononcé ce terme prend toute sa force de loi et n’est jamais annulé même si l’on revient sur sa décision et regrette l’impulsion de son geste . Selon les circonstances et condition , le divorce se proclame automatiquement, avec effet immédiat ; dans d’autres cas il est vrai , il peut prendre effet avec un certain délai . Dans tous les cas , il est irrévocable .


Il est impérieux qu’on réalise la portée exacte du talâq , qui est somme toute , une arme dangereuse . L’individu qui n’a aucun contrôle sur lui-même n’est pas habilité à s’en servir et doit plutôt prendre conscience de la gravité de la chose . Une fois prononcé , le talâq prend effet pour suivre son cours sans qu’on puisse l’arrêter . Nous nous proposerons , dans le chapitre qui suit , d’élaborer en ces termes simples et à l’intention générale les différentes implications qui touchent à ce sujet bien délicat .


Nous le jugeons important car la moindre erreur à ce sujet peut entraîner des conséquences irréparables n’excluant pas le zanà ou le kouf’r . Il est donc de notre devoir de faire attention et pour cela , nous renseigner en étudiant consciencieusement les différents massàl qui ont été légués à ce sujet .

Il faut savoir , par exemple , que le talâq est de deux types , nommément : le talàq-sarih et le talàq-kinàyah . Nous procéderons par le premier nommé Talàq-sarih .


Talàq-Sarih


C’est le type de divorce que l’on qualifie de “radj’i” non confirmé dans la mesure ou la formule talâq a été prononcé sous l’effet de la passion ou d’un malentendu quelconque . Elle peut même avoir été dite sous forme d’un synonyme ou équivalent , comme : “tàliq, mutallaqah, tatliq, etc...” ; ou encore dans une autre langue que l’arabe mais ou l’intention est clairement spécifiée .Et alors , le “talàqé-sarih” prend effet . Cependant , vu les circonstances , il est révocable selon les conditions suivantes :


1) Ils doivent se réconcilier dans un délai n’excédant pas trois périodes menstruelles “haidh” chez la femme , selon l’école de pensée dite “Hanafi-Madh’hab” et quatre , selon l’autre école que nous appelons “Shaafi-Madh’hab” , passé ce délai appelé “iddat” le “Sarih-Talàq” est périmé et alors prend effet le “Bàïn’” , c’est à dire le divorce en règle . Dés lors , ils deviennent en époux . S’ils se décident de se remarier entre eux , il leur faudra passer par le mariage officiel “nikâh” une seconde fois .


2) Si avant que le délai prescrit plus haut n’expire , il y a eu réconciliation , le “talàq-sarih’” s’annule automatiquement . Après cela , s’il y a un autre talàq-sarih’ , les mêmes règles s’appliquent une nouvelle fois .

Mais il ne peut y avoir plus de deux de ce genre de divorce provisoire . Après une deuxième fois , on prend une décision finale . Si toutefois , il n’y avait pas eu de réconciliation , après le deuxième “talàq-sarih’” , dans le délai prescrit , alors le divorce deviendrait irrévocable “bàïn’” .


3) Il est à noter que la présence de témoins n’est pas obligatoire pour le talâq (contrairement à ce qui se passe pour le nikâh) . Le divorce peut se prononcer , en fait , sans même la présence de qui que ce soit , y compris l’épouse en question .

Après trois talâq dit sarih , la question de radj’i ou baïn’ ne se poseront plus , on en sera au stade qualifié de “moughallazàh’” dont nous traiterons ci-après dans le présent article .

A noter par ailleurs que ce nous avons appelé “talàq-sarih’” prend effet immédiat même s’il est prononcé à la légère , en plaisantant par exemple , sans y penser . Il faut donc faire attention à ne pas laisser échapper le mot “talâq” par mégarde .


Talàq Kinayah


C’est le terme employé pour toute prononciation de divorce ou le langage n’est pas clair ou prête à plusieurs interprétations possibles surtout ambiguÎs . L’époux qui s’écrie dans un mouvement de colère : Va t’en ! ... Retourne chez tes parents ! ... Il n’y a plus rien entre nous ! ... etc ... peut être interprété de différentes façons . Encore faut-il connaître ses vraies intentions et ce qu’il avait bien pesé ses mots et que ceux-ci doivent être pris à la lettre , alors le talâq tient et est appelé “talàq-Kinà-yah” .

Au cas contraire , s’il se ressaisit et admet qu’il avait parlé sans réfléchir , alors la question de talâq ne se posera pas et ne sera donc pas “baïn’”, c’est à dire non définitive en parole qui nous engage autant qu’un contrat qui prendrait force à la loi . Auquel cas toute réconciliation nécessiterait un nikâh avec des conditions nouvelles .

Faut il alors que la femme consente à épouser une nouvelle fois l’homme en question . Si , entre-temps , elle a changée d’idée , rien ne saurait l’y obliger . Elle est en droit étant libre des liens maritaux qui l’unissaient au premier nommé de contracter un autre mariage . Et s’il le faut , pour une raison ou une autre , qu’elle retourne auprès de son ex-époux , il faudrait attendre qu’elle obtienne le divorce de l’actuel époux . Si cela était , elle retournerait sans tarder à l’ancien foyer et , pour se faire , sans respecter le délai prescrit pus haut à propos du “iddat” .


Important à noter :


Le nombre limite du talâq dit “Kinà’yah” est de deux fois aussi . Tout comme dans le cas du “sarih” , dépassé de deux fois le talâq prend force de loi et devient “moughallazàh” terme que nous allons expliciter dans le paragraphe suivant .

Est qualifié de “moughallazàh” tout divorce confirmé pour avoir été prononcé plus de deux fois de suite (sous n’importe quelle formule que ce soit) . Les trois talâq peuvent aussi avoir été prononcés à des intervalles variables . Les trois fois en même temps ou échelonnées sur une longue période . Et ces talâq peuvent même être contradictoire avec les lois de la Chariat comme si par exemple , ils ont été prononcés au moment ou l’épouse était enceinte , ou encore si elle se trouvait en sa période menstruelle ; n’empêche qu’ils prennent l’effet escompté , c’est à dire le divorce valide , bien qu’injustifié . Certes cela constituera en plus un pêché pour l’homme qui tombe sous le coup de la Loi , mais n’arrête pas le cours du divorce proféré .


En plus , le “moughallazàh” a pour conséquence l’annulation de toutes les relations maritales pour de bon . Dans un tel cas le remariage n’est même plus possible excepté si la personne ainsi répudiée s’est remariée ailleurs puis a été re-divorcée . Seulement alors pourra-t-elle réepouser le premier ex-époux qui , dés lors , était devenu pour elle un véritable étranger .

On notera en passant qu’un talâq , quelque soit le type , n’est pas vain et ne s’annule jamais de lui même . Si un second talâq vient bien des années après qu’un premier talâq ait été prononcé , cela fera deux talâq en attendant le troisième qui sera définitif .



La pudeur par rapport à l’adultère


Il est dit dans le Saint Livre ´Qour’an Madjid” : “Dis à ceux qui crient (mou’min) qu’ils doivent baisser les yeux (au vu de tout ce qui est interdit) tout en ne provoquant pas (la pudeur des autres). C’est plus propre ainsi” .


Regarder avec envie et de façon éhontée les femmes qui passent sur son chemin , est un mal bien connu . La complicité et l’indulgence envers un tel état des choses qui vise à détruire tout sens de spiritualité chez l’être humain tendent à se généraliser et à banaliser cette tare de la société . C’est devenu une maladie qui frappe directement la foi et la confiance en la nature humaine .


On oublie même qu’il s’agit d’un péché punissable par la Loi de la Chariat et contre lequel bien des hadices nous avertit . Une telle mauvaise habitude à pour effet , entre autres , de nous éloigner de notre épouse . Satan veille à la déviation de l’homme au dépens de ses relations familiales et de l’affection légitime que lui porte son épouse .


C’est ainsi qu’un individu se présenta une fois devant le Saint Prophète (e) pour se plaindre de ce qu’il n’éprouvait plus d’affection pour son épouse et chercher conseil . Le Saint Prophète (S.A.W) lui instruisit que le mal venait de ce qu’il admirait trop la gente féminine et qu’il ne fallait pas convoiter , de son regard , la femme des autres . C’est ce qui explique la décadence morale dont la destruction du foyer conjugal n’est qu’une des multiples facettes . A partir de là , l’homme risque de sombrer dans toutes les bassesses qu’entraîne l’écroulement de la Foi .


C’est à l’homme de mesurer la gravité d’une pareille erreur et de réagir à temps . Qu’il réalise que le Salut de son âme passe avant ces regards furtifs source d’un plaisir illusoire fait pour nous mener vers la perdition . Faute de volonté , l’homme finit par se convaincre que ce n’est pas pécher . Tant il est vrai que Satan nous prend toujours par nos points faibles .

Normalement ce ne doit pas être difficile de détourner son regard de l’illicite . Mais lorsque cela devient une habitude dont on ne peut se passer , c’est certainement pécher . C’est ce qui fit dire au Saint prophète ( e ) que : “L’oeïl commet ainsi l’adultère (Zinà)” C’est une forme d’adultère que l’on commet simplement en regardant . A ce sujet Hazrat Djàbir’ bin AbdoulLah’ un sahabi s’enquérit auprès du Saint Prophète de l’Islam qui le conseilla , en pareil cas , de détourner le regard du péché .


Dans un autre hadice RassouloulLàh-SallAhou’ alay’hé Wasallam nous enseigne que le contrôle de ses instincts nous vaut le renforcement et la douceur de la foi (Imàn). La chariat met l’emphase sur le contrôle de soi et la chasteté . Car convoiter du regard est une forme d’adultère et d’infidélité envers son épouse dont , pourtant , on réclame la fidélité et le dévouement total . Et le jour ou cette personne se rendra compte que son mari n’a fait que la tromper , elle jugera sévèrement ce mari indigne .


Cette forme d’infidélité constitue , en vérité , une injustice “zoulm” vis-à-vis de sa conjointe . Il devrait plutôt se demander comment aurait-il réagit , lui , s’il apprenait la même chose au sujet de sa femme .


Un homme d’honneur , peut-il vraiment garder la tête haute après qu’il se soit ainsi mal comporté vis-à-vis des femmes qu’il regardent avec concupiscence et vis-à-vis de sa propre femme après que celle-ci ait pris connaissance des mauvaises habitudes de son mari ? C’est un péché suffisant pour que celui-ci se repente et craigne le TOUT-PUISSANT qui sait tout ce qui se passe chez l’homme .

Si celui-ci veut se contrôler et vaincre sa faiblesse devant ces bas instincts , qu’il se rétracte et se reprenne , à chaque fois que la tentation devient persistante , en faisant appel et en pensant au TRES-HAUT Miséricordieux .


Le Saint Qour’an vous avertit ainsi : “Ne vous approchez pas de (ce qui peut mener à) l’adultère (Zinà)” Car le point de départ de tout adultère est le premier regard ! C’est le tout premier pas dans la mauvaise direction , d’ou l’intransigeance des Lois de la Chariat dans ce sens .


D’autre part, un péché entraînant un autre , de cette pratique devenue courante résulte le fait généralisé que quiconque convoite la femme des autres peut s’attendre à ce que les autres convoitent la sienne . Sans parler des effets néfastes qu’un tel libertinage peut avoir sur l’esprit et l’âme de l’homme . La science occidentale s’est quelques fois fait complice de l’homme dans sa recherche de l’impunité et le confort en dépit des fautes commises à l’encontre de la nature humaine .


En résumé , le Saint Prophète de l’Islam nous a prescrit un remède sur lorsqu’il dit : “La personne qui (par pudeur) baisse son regard devant la beauté de la femme d’autrui , fait preuve d’un acte de piété (ibàdàt) qui lui est salutaire tout en lui assurant une récompense certaine dans l’Au-delà” . Il s’agit de la récompense éternelle pour l’accomplissement d’un geste aussi simple que d’avoir baissé son regard !



Au sujet des expériences extra-maritales


C’est une offense impardonnable , d’après l’Islam , que d’avoir recours à des relations sexuelles en dehors du mariage “Nikàh” qui est sacré et inviolable .


Le manque de rigueur morale fait croire que l’insatisfaction subjective ou autres excuses peuvent justifier l’infidélité de l’homme c’est simplement conçu pour nous entraîner dans l’erreur que la religion nous a formellement interdite . Aucune excuse , aussi valable soit-elle , ne saurait cautionner un péché ! Et contrairement à certaines coutumes en cours ailleurs , l’Islam ne permet aucun péché (grand ou petit) commis délibérément .

C’est un comportement condamnable et punissable par la Loi , parce qu’à cause de lui toute la famille (femme et enfants) souffre .

Se laissant aller à une faiblesse égoïste , l’homme détourne son regard de la condition de l’épouse feignant de ne pas voir le tort qu’il occasionne . Il ne fait aucun cas du dévouement de la femme au foyer ni de l’influence qu’il exerce aussi sur l’avenir de ses enfants . Sa femme qui s’est peut-être sacrifiée pour le bonheur familial , qui attend son retour chaque jour avec inquiétude , qui le soigne quand il tombe malade , qui a fait siens tous les soucis touchant son foyer .

C’est elle qui prend la responsabilité des enfants avec amour et au mieux de toutes ses capacités , qui accepte tous les risques et toutes les corvées touchant au bien être général de la famille .

Comment l’épouse peut-il ne pas être reconnaissant tout en prétendant être honnête ? Peut-on encore parler d’époux idéal “zawdjous’swàleh” quand une société se complaît à cautionner le mari indigne qui trahit et rend malheureuse sa famille pendant que lui-même s’adonne à des plaisirs illicites et “Haràm” .

Qu’on lui fasse comprendre , au contraire , qu’il est responsable des souffrances qu’il inflige aux autres et qu’il aura à en répondre et subir les conséquences un jour . Le Jour ou il aura à en rendre compte devant DIEU .


Tout homme qui se respecte devrait se garder de telles errances , et si , par mégarde , il tombe à son insu , dans l’un de ces pièges , qu’il réagisse et se rétracte à temps . Si , sincèrement , il éprouve des remords pour sa conduite il n’y a aucune raison pour qu’il ne réussisse pas (avec l’Aide de DIEU) de rompre avec le cercle vicieux et infernal qu’est l’infidélité .



La question d’une deuxième épouse


L’Islam préconise la polygamie en permettant à l’homme d’avoir jusqu’à quatre épouses . C’est un fait que nous ne justifierons pas ici ; au contraire , nous confirmerons que c’est une clause on ne peut plus claire de la Chariat .

Cependant , au moment de contracter un second mariage l’homme doit être au courant des charges et autres responsabilités inhérentes à l’entretien de deux foyers , de deux familles distinctes l’une de l’autre . S’il choisit donc d’avoir deux épouses , c’est en toute connaissance de cause , qu’il doit le faire .


L’une des conditions essentielles liées à la polygamie telle qu’elle est autorisée en l’Islam , c’est aussi le traitement strictement égal et juste des épouses concernées , sans la moindre distinction ou préférence pour l’une d’elles . Avant de prendre sa décision l’homme se doit à y réfléchir sérieusement et s’assurer de pouvoir s’en acquitter honorablement .


Le prix à payer pour un second mariage est vraiment élevé . Par exemple , il est dit que celui qui n’a pas su traiter ses épouses avec justice et équité se lèvera le Jour du Jugement à moitié paralysé . Et ce ne sera que le commencement d’une longue pénitence .

Quand on réfléchit à l’état actuel de la société , on se rend compte qu’un mari n’arrive pas à remplir convenablement ses devoirs envers une unique épouse . On peut facilement imaginer la situation s’il doit prendre la responsabilité de plusieurs familles à la fois . Il devra impérativement pourvoir aux besoins de chacune d’elles sans que personne ne se sente lésée en quoi que ce soit . Et bientôt , on avoue sa faillite devant une décision qu’on prend sans en mesurer toutes les implications .


En conclusion , un second mariage ne se contracte pas sans motif réel et mûre réflexion . Si l’opinion générale trouve qu’il y a besoin urgent , faut-il encore s’assurer que l’homme pourra subvenir à tous les besoins des deux foyers et ce de façon strictement équitable :

dépenses égales et temps égal consacré à chacune d’elles . Toutes les conditions devront être satisfaites . L’allocation du temps à consacrer à chacune des épouses , par exemple , doit être scrupuleusement respectée . Du côté des dépenses , celles-ci s’en trouveront doublées du fait qu’à chaque fois qu’il achètera quelque chose pour l’une il faudra qu’il songe à quelque chose d’identique pour l’autre , même si celle-ci veut l’en dispenser . La Loi , elle l’en tiendra rigueur .


On en déduit , finalement , que la polygamie telle qu’elle est prescrite n’est pas l’affaire de n’importe qui . Il faut pour s’en rendre digne , faire preuve de beaucoup de volonté et de piété . C’est tellement difficile que nous constatons de visu ce chemin . Nous n’osons imaginer la situation dans l’Au-delà si jamais on ne respecte pas toutes les conditions qui y est attachée .


Remontrances d’un époux les limites


A quelqu’un venu lui demander quels étaient les droits de l’épouse sur l’époux , le Saint Prophète de l’Islam proclama : “L’époux est tenu de partager son repas avec l’épouse , il doit la vêtir (dépenser pour les vêtements de l’épouse) autant qu’il le fait pour lui même , et il ne doit pas se séparer d’elle (sous l’emprise de la colère) à moins que ce ne soit pour une séparation de leur lit” .

C’est à dire que le mari est autorisé à faire chambre à part seulement lorsque les relations maritales se sont détériorées à un tel point qu’il devient nécessaire d’avoir recours à cette décision extrême pour exprimer la gravité de la mésaventure conjugale . Autrement , il n’est pas permis à l’homme d’abandonner la demeure conjugale pour aller coucher hors de chez lui . Le mari en colère qui sort en coup de vent n’est pas autorisé à découcher sous aucun prétexte .


Dans des cas extrêmes d’adultère féminin par exemple , si on en vient à battre sa femme , faut-il encore se conformer à la Loi de la Chariat qui interdit formellement l’injure , la gifle au visage ou l’usage du poing ou du bâton . Aucune punition ne peut s’infliger dans le but de blesser le sujet , le but ne peut en être que pour provoquer une prise de conscience chez la coupable et lui faire regretter son offense . La punition ne doit pas s’associer à des injures ou des jurons ni à des paroles vulgaires . A tout moment l’homme doit se montrer digne .


“L’injure est un geste immoral , la querelle est un acte d’infidèle .. Ne frappez pas votre épouse , et ne l’injuriez point...” (hadice du Saint Prophète de l’Islam)

Lorsqu’il s’agit de son épouse , l’homme tend à oublier les préceptes de sa religion qu’il emploie toujours à l’encontre des autres .

Toujours indulgent lorsqu’il s’agit de lui même , il s’octroie des privilèges dont il prive sa femme . En fait , il ne fait qu’abuser de sa position de mari .

Quand au hadice cité ci-dessus , il est surtout applicable lorsqu’il s’agit de sa propre épouse qui dépend justement de la protection de l’époux . Elle qui a été confiée , en “Amànàt” , au marié par les liens sacrés du nikâh . Celui-ci doit donc se sentir concerné pour le bien-être de l’objet ainsi confié, qu’il doit respecter et non pas maltraiter .

Lorsqu’un homme emploie un langage vulgaire en s’adressant à l’épouse, il doit se rendre compte qu’il se fait du tort à lui-même tout en offensant DIEU Tout-Puissant .


Aucune Amànàt d’ALLAH Azzà Wa Djal ne saurait être abandonnée à la merci de tout un chacun . Toute attitude vile de la part d’un mari est un affront et une expression d’ingratitude envers DIEU .

“L’épouse pieuse est une bénédiction en ce mode...” a dit le Prophète (e ) Paix soit sur lui .


Quant aux faiblesses naturelles inhérentes à la femme , elles ne sauraient faire oublier la bénédiction qu’elle représente pour son mari qui , au lieu d’en chercher les mauvais côtés , doit se réjouir de sa présence en guise de remerciement à DIEU .


Qu’il se souvienne que la femme , étant crée d’une côte courbée , est “nàqisoul aql” désavantagée , de ce fait , plus faible que l’homme . Elle ne mérite donc pas s’être insultée pour ses petits caprices ou autres fautes dues à sa nature féminine bien que le mari ait tout le droit de le rappeler à l’ordre . Lorsqu’il s’agit de fautes graves comme l’infidélité ou l’abandon de ses devoirs de mère de famille qui constituent les obligations dites “ouàdjib” . L’effort du mari doit tendre vers l’amélioration de soi à travers celle de l’épouse qu’il amènera , à force de patience , à se parfaire petit à petit . Il y parviendra en commençant par se donner en exemple .


Le Saint Prophète (S.A.W) nous avertit :

“Craignez DIEU dans vos rapports avec vos épouses qui dépendent de vous ....En vérité , elles vous ont été confiées en amànat et , par la Grâce Divine , faites en vos légitimes partenaires...”

Tout mari à qui il vient l’envie d’abuser de la situation pour maltraiter la conjointe devrait penser à cet avertissement .

Lorsque l’envie lui vient d’insulter la femme mise à sa disposition , qu’il se souvienne qu’elle est avant tout l’amànat du Très Haut , Tout Puissant . Sa colère n’a point d’égale et il ne faut pas nous l’attirer .


Que le mari se rappelle enfin que l’époux idéal c’est un homme d’honneur et de courage moral qui doit apprendre à toujours réagir avec noblesse et dignité .




Consolation d’une épouse


“A partir de cela (le premier souffle de la vie) DIEU créa la paire pour que l’homme puisse trouver (en sa femme) consolation et Paix” (verset du Saint Coran)


L’un des buts du mariage est donc la consolation ainsi que le mieux être de chacun . En retour , l’homme est tenu à satisfaire tous les besoins tant matériels que spirituels de son épouse . Il n’a aucun droit de s’imposer là ou il n’a pas l’autorisation de la Loi . Il ne peut pas exiger de sa femme des services non-inclus dans la Chariat .


Il n’a pas le droit , par exemple , de demander à sa femme de prendre un emploi ni ne peut l’obliger à le seconder dans son travail quotidien . Il ne peut pas non plus l’obliger à faire la lessive ni même à faire la cuisine . Bien qu’en général , l’épouse s’occupe du ménage ce n’est pas inclus , strictement parlant , dans ses devoirs “houqouq” envers le mari .


Par contre il est du devoir de ce dernier de pourvoir son foyer d’aides nécessaires selon ses moyens propres . C’est à lui de trouver des gens pour les différents travaux affectant sa maison .


Certains maris s’attendent à ce que leur femme les aide dans leur travail , au magasin , à la maison et s’occupe en même temps de leurs enfants , du foyer , de la cuisine , de l’entretien de la maison , et du reste . C’est injuste et illégal dans la mesure ou cela constituerait un abus de sa position et du fait que la femme est dépendante de son mari .

Certains prétextent que leurs femmes s’ennuieraient à la maison pour lui imposer toutes sortes de corvées . D’autres prétendent que leurs femmes se plaît à participer à leur entreprise professionnelles , etc. ..., même dans ces cas ce n’est pas une excuse pour contrevenir aux Lois de la Chariat . C’est au mari de veiller à ce que , chez lui , ces lois ne soient pas enfreintes , ni feindre l’ignorance quant aux vraies raisons de son laisser aller .

Volontairement et ce pour prouver son affection , l’épouse peut aider à la maison , en veillant sur ses beaux-parents par exemple . Elle sacrifie parfois ses propres désirs , ses occupations personnelles , pour s’adonner au plaisir du mari ou pour assurer le bien-être de la famille . En agissant ainsi , elle aura fait au-delà de ses devoirs d’épouse tout en restant dans le cadre du foyer et sans être obligée de quitter la maison . Pour ce qu’elle fait , le mari devrait être reconnaissant et montrer à son égard de la patience et de l’indulgence . Il ne cherchera pas la petite bête pour critiquer ses moindres défauts , se plaindre de la cuisine qu’elle lui fait en y mettant toute sa bonne volonté . L’homme doit , au contraire , passer sur les petites faiblesses féminines sans prétendre à la perfection .


Lorsque les imperfections de la femme lui viennent à l’esprit , l’homme doit se rappeler le rôle très difficile que doit assumer cette femme afin qu’il puisse fonder son foyer . Qu’il fasse appel à son intelligence et la position de chef qu’il occupe au sein de la famille . Autrement , il se montre indigne et n’agit que par instinct et intérêt personnel .


Il doit manifester sa reconnaissance pour la faveur que représente la femme en tant qu’amànat crée afin qu’il puisse avoir une compagne qui lui procure tout le réconfort moral et émotionnel dont il a besoin . C’est à lui de se montrer digne du Dessein divin qu’accompagne ce choix . Il n’a nul besoin d’exhiber une autorité qui lui a été conférée et qui n’est valable que dans la mesure ou il s’en montre digne .


Il n’est pas obligé de prouver à tout moment que c’est lui le chef “hakim” de la maison . Avec indulgence et affection , il écoutera ce que dit sa femme même s’il trouve que sa conversation n’est pas intéressante par moment .

De même , il a le devoir de faire cas de son opinion et ses conseils dans tout ce qui touche au mariage et au bien-être familial .

C’est seulement lorsque le comportement de la femme est en contradiction avec la Chariat qu’il devient nécessaire que le mari fasse valoir son statut de “hakim” .


Les biens de l’épouse


La conception occidentale de la communauté des biens entre couples n’a pas sa place dans la jurisprudence islamique qui préconise que la femme est seule propriétaire des biens qu’elle acquiert en son nom personnel héritage ou autres avant ou après son mariage , dont elle dispose en toute liberté , en plus des biens qui viennent de son mari .

En tant que hakim l’époux ne peut que conseiller sans toutefois influencer ou exercer un quelconque contrôle sur les biens appartenant à l’épouse , car toute tentative dans ce sens est , Islamiquement parlant , interdit “haràm”


Très souvent , le mari s’arroge le droit de disposer des biens de l’épouse oubliant complètement qu’il n’en est nullement propriétaire C’est de l’usurpation pure au même titre que s’il l’avait fait à un étranger . Ce qui constitue d’autant plus une injustice “zoulm” qu’il ne donne pas la chance à son épouse de se défendre ou de poursuivre . C’est une infraction flagrante à la Loi dont il aura à répondre un jour ou l’autre .


Par exemple , le fait relativement banal de refuser de payer la dot “meh’r” à son épouse rend le mari aussi coupable que ceux qui ont commis l’adultère le Jour de la Résurrection . Toute dette vis-à-vis de sa femme est un péché au même titre que les dettes non-respectées contractées ailleurs . Lorsque l’époux n’honore pas le dû de la femme et que celle-ci ne l’en absout pas , elle est en droit de le poursuivre devant la cour . Si elle n’obtient pas satisfaction en ce monde , il faudra craindre la Justice de l’Au-delà . Avis donc aux maris insouciants qui sous-estime l’importance des dettes à son épouse .


Selon le Saint Prophète de l’Islam , même un martyr “Chahid” dont les péchés sont d’emblée pardonnés , ne saurait être absout du respect des droits de son épouse . La dette étant liée , par définition à une autre personne est de ce fait , un droit “hàq” de cette dernière , il n’y a que celle-ci qui pourrait absoudre son débiteur .

Faisant abus de leur autorité en tant que mari , certains hommes vont jusqu’au chantage tout bonnement lorsqu’ils utilisent leur épouse pour forcer la main à leurs beaux-parents . C’est tout simplement de l’extorsion de la pire espèce et une exploitation abusive de la situation impropre et indigne de ce que nous appelons “zawd jous-sàlih” .



La réclamation des présents existants

Quiconque reprend à sa femme des présents qu’il lui a faits par le passé , est comparable à un chien qui ravalerait ce qu’il a vomi , nous prévient le Saint Prophète de l’Islam .

Allusion est faite ici aux cas de divorce ou le mari veut récupérer tous les cadeaux coûteux , bijoux par exemple qu’il a pu faire à l’épouse à l’époque ou elle lui plaisait et satisfaisait ses désirs . C’est indigne d’un homme qui se respecte ; de toute façon , il ne lui est pas légalement permis de reprendre quoi que ce soit à celle qu’il répudie .


La pratique courante étant que les objets précieux , pour être mieux gardés restent sous la responsabilité du mari ou celle des beaux-parents , dans bien des cas , l’épouse est renvoyé sans que l’occasion ne lui soit donnée de réclamer les biens qui lui reviennent de droit . On devrait plutôt songer à atténuer la situation déjà dramatique par un geste généreux qui compenserait en toute justice la partie désavantagée . Car la femme se retrouve normalement perdante en pareils cas .


Que le mari qui divorce de l’épouse songe aux comptes à rendre le jour du Jugement et agisse honorablement de sorte qu’il ne se retrouve pas sur le banc des accusés pour avoir lésé les droits d’autrui . Qu’il se souvienne alors de l’avertissement contenu dans le Saint Qour’àn et qui dit : “O peuple qui croit ! Ne vous accaparez pas de biens , parmi vous , de façon illicite (bàtil)”.

Le bàtil inclut l’usurpation des biens des autres , le refus de reconnaître les droits de la femme , ou lui restituer son dû . A ce sujet , le Saint Qour’àn nous prévient : “Et si par inadvertance vous décidez de divorcer d’une épouse pour en épouser une autre , alors gardez-vous de reprendre à celle d’avec qui vous divorcez quoi que ce soit (que vous lui avez donné). Prétendrez-vous alors reprendre de force et de façon illégale (ce qui ne vous revient pas) ? Et comment l’oserez-vous après que vous ayez vécu ensemble (dans l’intimité du mariage) et qu’elle ait obtenu vos paroles (d’honneur)

Sourah Nissà .



Au moment du divorce


“Soit vous gardez auprès de vous votre épouse en respectant la Loi (Chari-Ma’roûf) soit vous lui donnez sa liberté avec tout les honneurs” Saint Qour’an .

Lorsqu’on en est à un point ou le divorce reste la seule solution possible , alors la Chariat nous le permet à condition qu’on y procède de façon judicieuse , tel qu’il a été prescrit , à la satisfaction de toutes les parties concernées . Il ne faut à aucun prix empirer une situation déjà tragique en soi ; au contraire , il faut tout faire pour l’atténuer et la rendre la moins difficile possible à celle qu’elle affecte de sorte également que chacun des deux parties puissent se quitter l’esprit tranquille et prêt à recommencer chacun de son côté , une nouvelle vie .


Il n’est pas permis , Islamiquement parlant , de se quitter en quelque circonstance que ce soit , en de mauvais termes . C’est un principe plus que jamais valable dans le cas d’un divorce ou il est important de faire montre d’esprit de tolérance afin d’alléger la tension existante . Et en guise de compensation en fonction des services passés , le mari fera tout ce qui est en son pouvoir pour assurer à celle qu’il répudie une existence normale en termes de subventions et de dépenses .


“Et lorsqu’arrive le terme (iddàt) de celle dont vous avez divorcé soit vous la rappeler suivant la Loi (Chariat) , ou vous la libérez d’une manière convenable” Saint Qour’àn . Plus loin , “Pour la femme répudiée , il faut songer aux bénéfices qui lui sont dus selon la Loi (Chariat) ceci incombe à tout Mouttaqui (qui craint le Jugement Divin)” .

En plus des dépenses que doit lui assurer le mari durant toute la période dite “iddat” , la femme bénéficiera d’un maximum de cadeaux (en objets divers) que lui fera le mari répudiateur afin que le choc d’une situation stressante et nouvelle soit atténué le mieux possible . C’est le moment de faire montre d’indulgence et de pardon et non pas celui de laver son linge sale en public . La pratique courante dans les sociétés à l’occidentale d’étaler en cour toutes les fautes qu’on impute à l’autre est interdit dans le cadre Islamique . La consigne est tout simplement “Ou vous la libérez d’une manière convenable”.



Le lien sacré de l’affection familiale


Rassouloullah Sallallàhou alay’ oua Sallam a dit :

“Le plus noble parmi vous est celui qui se montre le plus noble (possible) envers sa famille” .

“En vérité , les meilleurs parmi les plus parfaits des croyants sont ceux qui font montre de plus de bonté possible envers la famille”.


C’est le vrai sens du “Ibàdat” incluant les moindres gestes , par exemple , comme celui de faire manger à sa femme . Ce simple geste a toute sa valeur au point ou il procure certainement à son auteur une récompense “çawab” qui peut avoir sa répercussion jusque dans l’Au-delà .


Le Saint Prophète de l’Islam (S.A.W) recommandait que l’époux consacre des moments à l’épouse ou il s’engage en des conversations gaies à la portée de son épouse , de sorte que celle-ci puisse participer à l’entente familiale . C’est d’ailleurs l’un des traits du caractère noble “Ous’wah hassanah” du Saint Prophète, Paix soit sur lui .

“DIEU approuve que l’homme caresse son épouse . Tous deux en éprouvent une récompense légitime (çawàb) pour l’attitude aimante qu’ils adoptent (l’un pour l’autre) et nourriture (riz’k) s’en trouvent bénis et s’accroissent” .

L’homme s’attire la bénédiction tout simplement en offrant à son épouse un verre d’eau , par exemple . Lorsque le couple se regarde avec tendresse et échange entre eux des paroles gentilles , ils s’attirent la bénédiction divine . Lorsqu’ils se tiennent par la main , tous leurs péchés s’échappent par les fentes de leurs doigts .

L’amour réciproque qui existe entre ces deux êtres agit comme guérisseur contre le mal que constituent les péchés .

“Lorsqu’un homme rentre chez lui de bonne humeur (qui égaie la maisonnée (istighfàr) demandant le pardon en faveur de ce brave homme” .


Le lien sacré de l’amour pur “mouhabbat” qui unit le couple marié ne tolère pas la grossièreté chez l’homme digne du nom .

L’essence de celui-ci devrait le placer bien au-dessus de ces vulgarités auxquelles on assiste quelquefois , ce qui ne sied ni ne fait honneur au rang qu’il occupe dans la hiérarchie de la Création .

Il est sensé de se prouver supérieur en se montrant généreux et courtois .


Il lui est recommandé d’apporter joie et harmonie chez lui et les siens . C’est ce qui lui attirera la Miséricorde divine .


C’est encore le hadice de Rassouloullah Sallallàhou alay’ wa Sallam qui nous enseigne que le père de famille consciencieux qui part le matin pour travailler afin de nourrir et soigner sa famille est béni à tel point que chaque pas qu’il fait dans la bonne direction lui confère un rang spirituel supérieur à celui qu’il avait au pas précèdent .

Lorsqu’il a fait de son mieux pour subvenir aux besoins de la famille tous ses péchés antérieures se trouvent déjà effacés .


D’autre part il est recommandé au chef de famille de dépenser autant qu’il peut et selon ses moyens , pour sa famille (sous forme de présents et autres gâteries) le jour de “Ashoura” (le 10ème Mouharram) s’il veut bénéficier des multiples bénédictions çawàb que comporte un tel geste ce jour spécifique . Il incombe au chef de la maison “hakim” de veiller à ce que l’affection qui réunit les membres d’une famille soit maintenue et consolidée . Le comportement quelquefois enfantin , de sa femme ne doit pas servir de prétexte à de l’irritation menant invariablement à la colère que l’on regrette toujours trop tard . Il doit se contrôler et se doit de donner aux féminine . Ce n’est quand même pas en vain que DIEU l’aura avantagé en le comblant de capacités intellectuelles et autres supérieures à celles dont a été pourvue la femme .

Par ailleurs , il faut tenir compte du fait qu’en Islam , l’affection conjugale vient après le mariage et doit donc être cultivée . Il faut consciemment veiller à ce que cette affection soit entretenue afin qu’elle grandit chaque jour davantage . A ce sujet , le Saint Prophète (S.A.W) a dit : “L’affection qui naît à partir du Nikah n’est comparable à nulle autre affection (entre couple) en dehors du Nikah” .


Et à propos de ce même nikâh , Rassouloullah Sallallàhou aly’ oua Sallam a précisé : “Le mariage , c’est (l’acquisition de) la moitié de la Foi Imàn” Et l’affection qui en naît est bénite , étant sanctionnée par l’Autorisation Suprême . C’est le genre de sentiments qui nous aident à nous élever moralement et spirituellement .

Qu’il s’agisse de l’homme ou de la femme , c’est à nous de savoir comment cultiver nos rapports réciproques afin de surmonter toutes différences ou désaccords qui peuvent surgir entre nous . Et c’est là ou la piété et le respect de la Loi “Sounnah” nous aident à contrôler nos émotions et à honorer les exigences de l’amour parfait qui naît du nikâh sacré tout en passant sur les détails dus à la différence de tempérament existant entre les deux sexes . Dans le souci d’alimenter l’amour conjugal , l’époux ne tiendra pas rigueur des petites fautes d’humeur bien féminines de sa conjointe . Et ce n’est pas en vain , car grâce à ce contrôle de soi , il grandit tant sur le plan matériel que spirituel .


D’abord il est un fait reconnu que l’amour conjugal , fidèle et sincère est salutaire à la vie . Sur l’autorité du hadice du Saint Prophète ( e ) , Allàma Sakhawi affirme que le regard de l’époux posé sur le visage de son épouse lui fait bénéficier d’une meilleure vue .


Seul l’époux à la moralité irréprochable peut procurer à sa femme l’amour pur . C’est l’amour que rien au monde (argent , confort , luxe pouvoir) ne peut remplacer . Un tel bien ne s’acquiert pas simplement en pourvoyant aux seuls besoins matériels d’une épouse. Il faut consentir à de vrais sacrifices qui requièrent une volonté exceptionnelle de la part de l’homme . C’est ce qui a fait dire aux “awliya” que le mari qui fait preuve de patience “sab’r” devant les agacements de la femme est comparable à un guerrier de l’Islam “moudjàhid” ou “ghàzi” qui revient vainqueur d’un combat livré pour la bonne cause . Ce que corroborent bien les hadices suivants :

“L’authentique Moudjàhid , c’est celui qui sait combattre ses sens”

“L’homme courageux ce n’est pas celui qui vaincre au combat physique . A vrai dire , l’homme brave c’est celui qui sait garder le contrôle de soi dans les moments de colère” .



La femme en tant Naqissoul-Aq’l (faible d’esprit)


Ce terme est employé à l’égard de la femme pour attirer l’attention sur le caractère frêle de sa nature et de son intelligence . Et ce point de vue on ne peut plus Islamique à fait l’objet de bien des critiques venant de défenseurs d’idées à l’occidentale , épris de la théorie de l’égalité des sexes et soucieux de faire honneur à la formation qu’ils ont reçue en occident . En réalité , ils bafouent tout simplement le Saint Enseignement et s’expose tout bonnement au péché du “Kouf’r” .


Pour se défendre , d’aucuns s’adonnent à des interprétations des plus tortueuses pendant que d’autres rejettent carrément ces hadices pourtant authentiques . Reportons-nous à ceux prononcés par le Saint Prophète (S.A.W) lui même et qui se lisent comme suit : “Je n’ai vu aucune nàqissaté-aq’l qui vous soit comparable , vous (la gente féminine) qui êtes capable de surpasser l’intelligence de l’homme intelligent” .


Lorsque l’assemblée composé de dames demanda au Prophète (S.A.W) : “Que reprochez-vous à notre foi et à notre esprit , nous les dames ?” .

La réponse tomba : “Le témoignage de la femme n’équivaut-elle pas à la moitié de celui de l’homme ?... Est ce que la gente féminine n’est pas obligée de s’abstenir de la prière et du saum’ durant sa période ?.... Voici donc la faille à la faculté intellectuelle (dont vous héritez) et ensuite à l’endurance à la poursuite de la piété (dont vous êtes pourvue)” (Boukhàri-Sharif)


Ce hadice nous le retrouvons également chez d’autres autorités comme Mouslim’ , Nissai , Ibn-Madja et d’autres recueils de la Chariat .

Refuser l’authenticité des hadices en dépit de tous ces témoignages relève de l’hérésie (Kouf’r) .


A remarquer que ce n’est pas une critique à l’égard de la gente féminine, ni un reproche que l’on fait à qui que ce soit , c’est tout simplement une constatation . En attirant l’attention sur les points faibles qui désavantagent la femme à savoir , le côté intelligence moyenne (nàqisatoul’aql) et le manque de ferveur religieuse (nàqisatout-dîne) le Saint prophète de l’Islam a voulu justifier l’attitude indulgente qu’il recommandait aux hommes vis-à-vis des dames , et en particulier de leurs épouses .

A ce sujet , Qous’toulàni , auteur d’un “Ir’chàdous’sàri” nous dit ceci : “La mention de nàqisatout-dîne’ à l’égard du sens faible n’est pas pour diminuer la femme , au contraire , c’est pour que soit reconnu cet aspect de la nature et qu’on l’accepte en tant que réalité” .

En même temps le Saint Prophète avertissait les femmes afin que , sachant leur faiblesse , elles fassent attention dans leur comportement vis-à-vis de leurs maris .


Quant à la capacité de la femme de surmonter ses handicaps , il n’y a aucun doute à ce sujet . D’ailleurs , il est dit dans l’Islam que , grâce à des qualités exceptionnelles , bien des femmes occuperont , dans l’Au-delà , une position supérieure à celle des hommes (en dépit des avantages évidents consentis à ceux-ci au départ) . Et enfin , le but de tous préceptes c’est pour le bien de la communauté .


La création de la femme à partir de la côte de l’homme


Selon l’Islam , la première femme Hawwà (A S) fut crée d’une côte de Adam (A S) . Nous avons là un concept qui embarrasse l’esprit moderne étant donné qu’il va à l’encontre des différentes théories scientifiques quant à l’origine de la race humaine .

Et ainsi certains de nos chercheurs préfèrent se complaire dans la version occidentale des choses afin de flatter les convictions de leurs maîtres à penser .

Mais ceux qui croient fermement (mou’minin’) en la Puissance absolue du DIEU Suprême , ceux là savent que rien ne lui est impossible et qu’on ne saurait mettre en doute la Parole divine énoncée par l’intermédiaire du Saint Prophète ( e )

“Traitez avec bonté les femmes, car elles viennent de la côte de l’homme, la côte la plus tortueuse ,celle d’en haut” , ainsi va le hadice nommé . En quoi , alors le hadice en question est-il étonnant Et qu’est-ce qui empêche d’y porter foi ? Le même récit apparaît dans le recueil de Boukhàri aussi bien que dans celui de Mouslim . Qu’est-ce qu’il nous faut de plus ?


Les droits de l’épouse


Il incombe aux parents du nouveau marié et à celui-ci de prévoir et de pourvoir des appartements séparés afin que l’épouse ne soit pas obligée de vivre en commun avec les autres membres de la famille .


Il lui faut assurer une discrétion totale , à l’abri de toute interférence gênante .


On ne décidera pas d’une vie en commun avec les beaux-parents , sans la consulter et sans qu’elle y consente .

Si les nouveaux mariés doivent élire domicile chez les parents , leur territoire à l’intérieur de la maison doit être délimité et la clé de leur (s) chambre (s) détenue par la bru qui en assure toute l’autorité voulue et en a l’entière responsabilité .


La belle-mère , par exemple , n’aura pas le droit de s’introduire à tout moment , sans raison valable , dans l’appartement réservé à la bru .


Par ailleurs , les droits de la bru ont leurs limites aussi . Elle ne peut pas , par exemple , décider seule du choix de son appartement ou encore de l’alternative de décider son époux à abandonner le toit parental pour qu’ils aillent vivre ailleurs .


Si , enfin , l’épouse a l’autorité nécessaire pour interdire à quiconque y compris à ses beaux-parents , l’accès à son appartement , de son côté l’époux jouit de la même autorité et peut , si besoin est , en refuser l’accès aux parents de l’épouse également .


En dépit des règles bien définies dans l’Islam , il est un fait que , le plus souvent , la société ou nous vivons nous dicte des critères tout autres . C’est ainsi que nous assistons à la tendance générale d’avoir sous son toit une bru qui y occupe un statut subordonnée à celui des membres de la famille proprement dite . Il est important que les parents concernés comprennent qu’une telle attitude va à l’encontre de la Chariat .


C’est un cas de lèse droit flagrant au préjudice de la bru qui n’est nullement obligée d’accepter un tel état des choses et peut , légalement , s’y refuser . En outre , c’est un “mas’alah” établi que celle-ci n’est pas sensée servir ses beaux-parents et ne peut le faire que sur une base purement volontaire , sans contrainte aucune .


Si les problèmes familiaux persistent encore de nos jours c’est dû en grande partie , au fait qu’on ne respecte pas cette loi fondamentale de l’Islam. Des belles-mères persécutent encore , de nos jours , les pauvres brus qui tombent sous la tutelle de celles-ci sans qu’aucune loi sociale ne puisse garantir à celles-ci un minimum de sauvegarde quant à leur droits élémentaires . Au mieux , les ménages finissent par un divorce et encore.

Comment peut-on , enfin , exiger d’une personne qu’elle nous serve alors qu’elle ne sert plus , ou n’a jamais autant servi , ses propres parents . Si elle veut , cependant , le faire de son côté , libre à elle veut , cependant , le faire de son côté , libre à elle ; mais nous ne sommes pas supposer profiter de la situation , ni même l’encourager dans ce sens .


Dans les cas ou la bru exprime son désir de vivre séparément alors que des beaux-parents insistent pour cohabiter , les parties concernées n’ont qu’à se référer aux prescriptions de la Chariat en la matière . Si ; selon la loi prescrite , l’époux doit en venir à désobéir à ses parents , il le faudra bien dans la mesure ou c’est pour éviter de léser des droits fondamentaux “ouàdjib-haq” qui reviennent à l’épouse . De son côté , celle-ci peut faire preuve de compréhension et de patience suivant les circonstances , mais la partie adverse ne peut l’y contraindre en faisant appel à un quelconque “nassihàh” ? Dans leur agissements ils garderont en vue le fait que ce sont eux les transgresseurs ; la bru n’est que la plaignante . Devant le Tribunal

Le Jour du Qiyàmah elle aura l’avantage sur eux .


Le Qour’an nous dit , il est vrai “L’homme est le gérant de la femme”. Mais les fonctions et droits de chaque partenaire y sont également bien définis .


Lorsqu’on épouse une fille qu’on sépare de sa famille pour l’emmener sous son toit , ce doit être pour un statut meilleur que celui dont elle jouissait déjà . Ce n’est certainement pas pour la maltraiter en lui refusant les privilèges qui lui reviennent de droit en vertu des sacrifices auxquels elle consent au départ même du fait qu’elle renonce à un passé qui lui est propre , associé au toit paternel , au foyer familial qu’elle a toujours connu .

L’emmener ainsi dans le but de faire d’elle une servante ou de réduire son rôle à celui d’une simple cuisinière est une offense grave


En qualité de maîtresse de maison elle s’occupera de tout ce qui lui est accessible , mais elle le fera avec la dignité de femme mariée et de mère de famille à qui l’on devra respect et reconnaissance . Il incombera au mari de se montrer à la hauteur s’il veut mériter l’appellation “az-zoud joussàlih” qui doit lui être attribué au terme de son mandat . Il s’agit de s’en montrer digne .


Les soupçons non-fondés que l’on fait parfois peser sur la femme


Un villageois vint trouver le Saint Prophète (S.A.W) pour lui signaler la raison pour laquelle il refusait de reconnaître son enfant nouveau-né .

“Il est de teint brun” , protesta t-il

Le Saint Prophète ( e ) lui demanda : “Est ce que tu as des chameaux?”

“Tout un troupeau” , répondit-il .

“De quelle couleur sont-ils?”

“Rouge” , vint la réponse .

“As tu jamais remarqué une couleur différente parmi les nouveau-nés?” questionna le Saint Prophète (S.A.W) .

“Oui” , admit l’homme .

“Et d’ou viendrait ce nouveau teint?”

L’homme se mit à réfléchir avant de conclure : “Sûrement l’un de ses ancêtres était de ce teint” .

“Alors sûrement l’un de tes propres ancêtres était de teint brun”lui répliqua le Saint Prophète ( e ) .


Il est donc interdit de semer le doute si l’on n’est sûr de rien . Il ne convient pas à l’homme de créer de tels doutes pour les propager ensuite avant même qu’ils ne soient vérifiés . Il va ainsi à l’encontre du code de l’honneur le plus élémentaire .


A ce sujet , le Saint Prophète ( e ) nous a averti en ces termes : ´L’homme qui rejette son enfant en ce monde sera mal vu dans l’autre : il n’aura pas la chance de voir ALLAH et sera une disgrâce parmi les hommes” .


L’accusation d’infidélité que l’on profère contre la femme est très grave , il est impérieux que l’on s’assure de la véracité d’une telle accusation . Les ressemblances du nouveau-né sont pas une preuve concluante et risque de nous induire en erreur irréparable .



Les devoirs d’un père de famille


Tout père de famille doit veiller à l’éducation morale et spirituelle de sa maisonnée . Plus que la femme ,l’homme sera tenu responsable du chemin que prendra l’enfant . C’est significatif que les consignes Coraniques concernant l’enseignement religieux soient toujours adressées à l’homme : “O croyants; Sauvez-vous et les vôtres (vos familles) des feux” .

Notre raison d’être c’est l’Au-delà , le Aakhirah et ALLAH Ta’àla . La perfection physique , la prospérité matérielle ou sociale sont autant de moyens tous éphémères , à notre disposition qui peuvent , si nous en faisons bon usage , nous aider à atteindre notre but . Car ainsi que nous l’avertit le Saint Prophète ( e ) “en vérité , ce monde a été crée pour vous alors que vous avez été crées pour l’autre monde (Aakhirah)” .

Dés lors que nous réalisons cette vérité et que nous nous rendons compte que notre vie terrestre n’est que passagère , nous devons nous dire que la réussite et le succès ici-bas ne sont pas une priorité , encore moins le but ultime de notre séjour en ce monde . Il est donc absurde de compromettre l’éducation religieuse de la famille , la foi au foyer familial , au profit de gains matériels . On oublie trop souvent d’élever ses enfants , préoccupé qu’on est dans une poursuite matérialiste . Ce qui n’est en aucun cas une excuse valable pour négliger l’éducation morale de ses enfants . Par rapport à ses ambitions commerciales et autres , le “dini-ta’lim” de sa famille est infiniment plus important et passe avant toute autre considération .


Les responsabilités du chef de famille ne s’arrêtent pas au fait de pourvoir la maisonnée d’un abri , de nourriture et de vêtement . On croit à tort que la responsabilité d’élever les enfants revient à la femme . Au contraire , c’est l’homme qui se doit de veiller à l’éducation , la religion et la moralité de toute la famille . Il est entièrement responsable des bonnes manières “akhlàq” de ses enfants .


La poursuite des gains matériels ne figure pas parmi les objectifs primordiaux que doit se fixer l’homme . L’argent bien gagné a ses limites dans la mesure qu’il n’est utile qu’à nos besoins essentiels et à une vie décente ou le confort ne vient pas en premier . On tiendra compte du fait que notre séjour ici-bas n’est que pour nous lancer dans la poursuite effrénée de l’argent et du confort . Le développement de notre vie spirituelle doit primer sur toute autre considération .

Et ce développement spirituel “rouhàni” doit nous être imprégné dés notre enfance : d’ou l’importance d’une vigilance constante de la part des parents en matière de moralité , de piété et de l’éducation des enfants . Nous n’avons , pour cela , qu’a prendre l’exemple des prophètes “Awliyà” qui accèdent à l’état de Sainteté “Wilàyat” grâce à la piété et moralité de leurs propres parents qui veillent sur eux et leur éducation sans se préoccuper de leur confort personnel ou des biens éphémères de ce monde . Les communs des mortels que nous sommes aspirons plutôt à des réussites vaines et ne parvenons le plus souvent , qu’à échouer et ici et dans l’Au-delà auquel nous accordons rarement l’importance qu’il mérite .

Que de cas ne relevons-nous de ces pères de famille qui ne trouvent pas le temps de s’occuper de leurs enfants mais que nous retrouvons en des soirées mondaines ou de cercles divers pour lesquels ils trouvent toujours le temps .


S’ils pouvaient seulement faire le même effort en direction de la maison et de la famille ! Non , l’homme n’a aucune excuse quand il avance comme argument la faiblesse humaine . Car il a été pourvu de toutes les facultés pour combattre toutes les faiblesses . C’est dire qu’il assurera très mal sa défense le Jour du Jugement .


La lâcheté du mari a fait qu’il rejette toute la responsabilité d’élever ses enfants sur l’épouse . Ce faisant il abdique sa responsabilité propre , un devoir sacré qui lui a été conféré d’en Haut de part les conditions liées au contrat marital . Pour commencer , il est tenu de consacrer le temps qu’il faut à sa famille afin d’étudier et de mieux connaître les besoins des siens et d’être à même de pourvoir aux dits besoins . Et ceux-ci incluent en premier lieu la formation et l’éducation tant morale qu’académique de ses enfants . Il est beaucoup plus normal qu’il s’occupe d’élever ses enfants s’il faut choisir entre cela et le fait d’entretenir des amis .


Contrairement à l’animal qui est simple de procréation pour la perpétuation de l’espèce , l’homme a été doté d’une conscience et des capacités voulues pour le progrès . Et cela il le réalise au fil des générations grâce à l’éducation et au type de moralité qu’il dispense à la génération suivante . Et parce que tout dépend de la façon que chacune des générations se conduit d’abord pour ensuite préparer la génération à venir , il arrive alors que l’on tombe dans l’erreur et l’on assiste alors à une dégénérescence . Nous n’avons qu’à regarder autour de nous si nous voulons constater à quel point l’homme censé être civilisé s’avilit pour sombrer dans les péchés. La cause profonde en est tout simplement l’abandon du foyer entraînant la négligence de la famille .


Il suffirait que chaque père de famille prenne ses responsabilités en tant que chef de maison “am’r bin ma’rouf - ou, nahy’anil mounkar et tabligh” et la société s’assainirait . Si chacun y mettait du sien , le Oummah dans le sens premier du terme reprendrait forme et s’établirait selon les pures traditions Islamiques . Nous ne saurons , hélas , y accéder si nous continuons à nous leurrer en nous attendant à ce que d’autres veillent mieux que nous mêmes à la moralité de nos enfants .


Finalement , l’homme est le premier responsable de l’éducation de l’enfant . Ensuite vient la femme , à ce sujet , nous vous renverrons à l’ouvrage complémentaire au présent , intitulé “L’épouse parfaite, Al-mar’atous’’sàlihah” ou l’un des chapitres est consacré à la méthode d’élever ses enfants .

Bien que l’ouvrage en question s’adresse à la femme , l’époux y est concerné également en ce qu’il occupe une place prépondérante dans l’initiation de la famille à l’éducation religieuse .



La suspension d’un divorce


Lorsqu’il n’y a aucun espoir de réconciliation possible et qu’il n’y a d’autre solution que le divorce , il faut y aller sans broncher au lieu de perpétuer une situation équivoque et puérile qui ne présente rien de positif . Il ne sied pas à l’homme de se complaire dans de telles situations ni , pis encore , refuser le divorce dans le but ignoble de garder auprès de lui une personne qui n’y a pas sa place .

A ce sujet , le Qour’an Hakim contient des instructions très claires : “Soit vous restez ensemble en bonne entente (et justice) soit vous vous séparez à l’amiable” .


De quelque côté que soit le tort , du moment que l’harmonie cède la place à l’incompatibilité et qu’il n’y a vraiment d’autre solution que le divorce , il faut y avoir recours . On donnera alors à l’épouse sa liberté et on se comportera honorablement en la dédommageant (avec toutes les garanties qui lui revienne) tout en lui prouvant la reconnaissance “Ihsàn” dûe à son égard selon les droits que lui reconnaît la Chariat . Si abusant de sa position du plus fort , l’époux s’y refuse , alors l’épouse peut se référer à l’autorité du clergé “oulàma” qui se chargera de rappeler le mari à l’ordre . Après enquête , et si le “talaq” reste la meilleure solution , on prendra les dispositions nécessaires même si cela doit aller à l’encontre du vœu d’un mari qui ne veut retenir auprès de lui une personne que pour mieux la harceler .


Par contre , s’il s’avère que le désir de divorcer avec le mari est injustifié et qu’il y a mauvaise volonté de la part de la femme , les autorités consultées sont en droit de maintenir intacts les liens du mariage pour empêcher toute tentative de divorce provoqué .

Quelques fois la femme refuse de s’y conformer ou cherche à aller vivre ailleurs . Une telle démarche ne peut que lui être néfaste .


Dans ces conditions , le mari n’a d’autre choix que de recourir finalement au divorce . Car s’il hésite encore et que la femme finit par vivre en concubinage avec un autre homme , le péché ainsi commis fera du mari réticent le responsable d’une telle situation . Pis , dans l’éventualité de la naissance d’un enfant conçu à partir d’union illégitime , le premier mari sera considéré vis-à-vis de la Loi (étant donné qu’il n’a pas rompu avec le nikâh), comme le père. La meilleure chose à faire donc c’est de prononcer son divorce , obligeant par là même , la femme à prendre sa propre responsabilité. Si elle choisit alors de se remarier , elle pourra le faire en toute légalité et liberté .


Le (premier) mari tournera alors la page et refera sa vie avec une épouse qui soit plus fidèle et aimante à son égard qu’il méritera certainement , ayant fait preuve de patience et ayant agi de façon honorable .


“En vérité , celui qui pardonne et choisit la patience , fait très certainement preuve de noblesse et de vertu” nous rappelle le Saint Qour’an .


Le juste milieu


C’est ce nous préconisaient le Saint Prophète (S.A.W)

“C’est ce qu’il faut rechercher en toute chose” , a t’il dit .

L’Islam interdit tout excès . La Chariat préconise justement la modération , la sobriété . Le Saint Prophète (S.A.W) a de son côté , toujours eu de la compassion , de la tolérance vis-à-vis de la femme . Cela ne doit pas toutefois être confondu avec de la faiblesse ou de la soumission vis-à-vis d’elle . Il y a une grande différence qu’il faut toujours garder en vue . Si le premier comportement fait honneur à l’homme , le second le rend tout simplement méprisable .

Car l’obéissance inconditionnelle adoptée vis-à-vis d’une femme peut égaler complaisance , signe avant coureur de la décadence, de la liberté des mœurs des derniers temps “Qiyàmah” tels qu’ils sont décrits dans les hadices . Les maris tourneront le dos à leurs propres parents pour se jeter aux pieds de leurs femmes afin de servir les caprices de celles-ci dont ils refuseront de voir les errances . De tels hommes ont été qualifiés de “daiyous” êtres méprisables par le Saint Prophète de l’Islam .

Les rapports convenables tels qu’ils ont été décrites par la Chariat devraient être ceux de la tolérance et de l’indulgence de la part du mari avec , en retour , de l’obéissance venant de l’épouse . Un époux qui montre de la compassion et de la considération pour sa femme n’est certainement pas quelqu’un qui , obligatoirement , affiche la soumission ou encore la complaisance . S’il veut faire la différence entre ces deux extrêmes , il n’a qu’a se référer à la Chariat à chaque fois qu’il se trouve dans le doute quant à l’attitude à adopter . La Chariat peut tout trancher en quelque circonstance que ce soit . Si après cela , l’épouse persiste dans son erreur , il sera du devoir de l’homme de se montrer ferme .C’est à partir du moment ou le mari enfreint la Loi pour satisfaire la volonté de la femme qu’il transgresse les limites de la décence pour s’abaisser au niveau de ce qu’on a appelé “daiyous” plus haut .


L’homme se montrera aimable et prêt à servir chez lui parce que tel est la “Soun’nah” et l’exemple qu’a donné le Saint Prophète de l’Islam . Mais une telle attitude chez le maître de maison ne doit jamais dépasser le cadre de la Chariat . Du moment qu’il s’incline devant une exigence qui va à l’encontre de la Loi ; ce n’est plus de la gentillesse , mais tout bonnement de la faiblesse . Dès lors il ne saurait porter le titre de “Hakim” chef ou Père de famille , et ne mériterait pas par conséquent les prérogatives qui s’y attachent .


Il existe des cas ou l’homme affiche une soi-disante sévérité pour cacher sa réelle faiblesse , et qui ne trompe personne .Ce type de comportement se manifeste souvent par un éclat lorsqu’il s’agit d’une affaire mineure pour garder le silence lorsqu’il s’agira de quelque chose de vraiment grave . S’il essaie alors de réagir , son manque de fermeté le trahit . Et alors , il y a dérapage au plus haut niveau celui de la moralité et de l’observance des règles de la Chariat


Pour peu que le mari adhère lui-même aux règles de la Chariat il deviendra plus aisé de les faire respecter par le reste de sa maisonnée . L’épouse ne demande qu’à être guidée afin qu’elle puisse , à son tour , élever ses enfants . D’ou la nécessité pour le mari de donner le bon exemple pour que la famille toute entière puisse suivre le pas sur le droit chemin “Siràtoul’moustaqim” .

Les droits “houqouq” de chacun doivent être respectes sans qu’on n’autorise les droits des uns à empiéter sur ceux des autres . Pour ce faire , le croyant s’en remettra au guide qu’est la Chariat ou sont établis dans leur juste mesure les rapports les différentes émotions qui nous font agir . Il s’agit de contrôler toutes ces passions variées et souvent contradictoires entre elles . Pour cela , il faut nous tourner vers le “Din” qui établira pour nous l’équilibre “i’tidàl” que nous recherchons en notre fort intérieur . Et la Chariat que nous a léguée la Religion , c’est le critère par excellence pour juger de l’époux idéal “azzawdjous’swàleh” .



Conclusion


“Elles ont pris vis-à-vis de vous (les hommes) un engagement d’importance” Saint Qour’an (sourat nisah).

L’engagement dont il est question ici n’est autre que celui du mariage le “nikâh” . En vertu duquel , l’épouse devient la compagne légalement reconnue et acceptée (par la société et DIEU) de son époux . Le contrat en est scellé par la sentence du “Nikah-Khoutbah” ou DIEU Tout-Puissant est invoqué afin que les liens sacrés d’une telle union soient bénis . Ce n’est certainement pas pour rien que la cérémonie du nikâh a été qualifié de “miçaqan’-gahlizan” engagement d’importance .

A partir de là l’épouse est confiée en amànat tel un objet de valeur à l’époux qu’il incombera à celui-ci de respecter en veillant sur elle . C’est ainsi qu’il se fera honneur en honorant l’amànat qui lui a été confiée au nom d’ALLAH Taàlà .

 

Wa man towfiqi illah billah


A. S. I.

Centre Islamique de la Réunion

 
 
  32166 visiteurs (54035 hits) Ici!  
 
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement